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Une passion pour Brahms

C’est à nouveau une promenade dans le répertoire de Brahms, un compositeur qu’apprécie tout particulièrement Luciano Acocella. Le maestro qui a choisi la Symphonie n°1 dirige vendredi 18 et samedi 19 octobre au Théâtre des Arts l’orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie.

 

On a entendu la Symphonie n°4, le Requiem allemand, une pièce empreinte d’espérance. Depuis son arrivée à la direction musicale de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie, Luciano Acocella trace un chemin dans l’œuvre de Johannes Brahms (1833-1897).

 

« J’aime toute la musique de Brahms. Je ne peux exprimer l’amour que je peux avoir pour la musique de Brahms. A 14 ans, un ami m’a offert le disque du Deuxième Concert pour piano. Depuis, il m’accompagne dans la vie ».

 

Pour le maestro, Brahms n’est pas un simple compositeur mais « un monument de la musique du monde. Il est attaché à la tradition mais sait être romantique et moderne. Il a vécu dans une époque particulière, la période romantique. Par ailleurs, Brahms est un intellectuel de la musique. Il a réussi à faire la synthèse de ses sentiments, de son époque, de ses lectures. C’était quelqu’un de très ouvert qui a participé à la vie à Vienne. Sa musique a ainsi un caractère universelle ».

 

Pour expliquer la rigueur de l’écriture de Brahms, Luciano Acocella va chercher les explications dans son attachement à la religion protestante. « Il avait la foi. Il a lu La Bible. C’est le livre qu’il a préféré. Brahms était rigoureux, mesuré. C’était un bon musicien et un homme bon ». Contrairement à Verdi, Puccini ou Bellini, la musique de Brahms n’est pas immédiate. « Il faut aller vers lui ».

 

Symphonie n°1 de Brahms

Pour ce concert, l’orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie sous la direction de Luciano Acocella interprète la Symphonie n°1 de Brahms. Sur la genèse de cette pièce, le compositeur allemand a voulu rester très secret. « Nous n’avons que la partition. Les esquisses ne sont pas parvenues jusqu’à nous. Il a dû les faire disparaître ». Cependant l’écriture de cette première symphonie a été particulièrement longue, 14 ans. « C’était un perfectionniste ».

 

Un critique de l’époque Hans von Bülow a décrit cette pièce musicale comme « la dixième symphonie de Beethoven ». Selon Luciano Acocella, «  il y a des correspondances entre la première de Brahms et la cinquième de Beethoven. Il y a des citations thématiques, des  idées rythmiques semblables ».

 

Concerto pour violon

photo Elodie Crebassa
photo Elodie Crebassa

Brahms encore avec ce Concerto pour violon que joue Laurent Korcia, interprète talentueux. Le compositeur l’a écrit aux côtés de Joseph Joachim, musicien et ami qui a apporté quelques corrections.

 

« C’est une musique magnifique qui demande pour le soliste de la délicatesse, de la virtuosité et du lyrisme », note Luciano Acocella qui travaille pour la première fois avec le violoniste. « C’est une grande chance. Nous avons toujours quelque chose à apprendre des grands artistes ».

 

 

 

 

  • Vendredi 18 octobre à 20 heures, samedi 19 octobre à 19h30 au Théâtre des Arts à Rouen.
    Tarifs : de 30 à 10 €. Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.com