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« Une passion pour la langue »

Rachel RiesRachel Ries est en tournée européenne. La voilà en France, à Rouen, grâce à Europe and Co, où elle joue mardi 18 novembre au Rêve de l’escalier et mercredi 19 novembre au 3 Pièces. Rachel Ries, chanteuse indie-folk américaine, évoque l’amour, la perte, le désir, les contradictions sur des mélodies raffinées dans son album, Ghost of a gardener, fort remarqué.

 

A Rouen, vous chantez également dans une librairie. Est-ce que la littérature influence votre écriture ?

Je ne peux prétendre que la littérature influence mon écriture. En revanche, j’ai toujours été une grande lectrice, principalement de fictions et j’ai une immense passion pour la langue et les histoires bien écrites. Trouver la manière de raconter une histoire et avoir une résonnance universelle restent pour moi la priorité dans mon écriture. C’est ce que je recherche aussi dans les livres, dans l’art, dans le cinéma. Je pense que nous voulons juste tous sentir que nous ne sommes pas seuls.

 

Quels sont vos auteurs favoris ?

Il y a Marilynne Robinson, China Mieville et Dostoïevski.

 

Comment choisissez-vous les livres que vous allez lire ?

Le plus souvent je lis les livres que me recommandent mes amis. Cependant, je suis tellement occupée et soucieuse que je suis à la recherche de livres qui vont vite capter mon esprit. Je peux ainsi prendre de courts moments pour moi. Ce sont des moments d’évasion.

 

Est-ce que la nature vous influence également ?

Mon enfance passée à la campagne influence certainement mon travail. Jusqu’à 20 ans, ma vie était liée à la terre, travaillant le sol et vivant aux rythmes des saisons. La campagne laisse la place aux frissons et à la mort et se couvre de neige pour mieux renaître. La nature évoque sans cesse une imagerie puissante et s’avère si utile à l’expression de nos paysages internes et émotionnels.

 

Votre album s’intitule Ghost of a gardener. Qui sont les fantômes qui vous hantent ?

C’est ma propre ombre, plus jeune, celle qui connaît la campagne et les grands espaces. Elle n’a pas le choix. Elle me suit lorsque je vais des grandes villes en grandes villes. Il me semble qu’elle hante mon petit appartement, m’implorant de revenir à la maison à la campagne.

 

Depuis combien de temps vous hante cette ombre ?

Je suppose qu’elle me hante depuis l’âge de 7-10 ans. Elle va et vient. Voyager calmerait les fantômes, notamment lorsque je retourne à la maison pour rendre visite à ma famille. Aujourd’hui, je vis dans une petite ville, plus rurale qui est jolie. Je tourne tellement souvent que je passe beaucoup de temps dans les villes, si bien que j’arrive à certain équilibre. Merci à la chanson !

 

 

  • Mardi 18 novembre à 18h30 au Rêve de l’escalier à Rouen. Showcase gratuit.
  • Mercredi 19 novembre à 21 heures au 3 Pièces à Rouen. Tarif : 6 €. Réservation à europeandco@gmail.com
  • Première partie : Qu’en pense Gertrude ?