Pauline Couic, au bord de la crise

photo : Alban van Wassenhove

Pauline Couic est le personnage clownesque de Marie-Laure Baudain. Il arrive toujours une foultitude d’aventures rocambolesques à cette femme au regard décalé. La voilà au milieu de Chaos, courroux et cataclysmes du 24 au 28 janvier au théâtre des Bains-Douches au Havre avec Le Volcan.

Marie-Laure Baudain a cette capacité à se fondre dans son personnage en un claquement de doigts. Elle devient Pauline Couic, une femme, toujours bien habillée, aux cheveux hirsutes, avec un maquillage extravagant et un nez rouge. Cette clownesse, tendre et attachante, au regard à la fois perdu et aiguisé. Pauline Couic n’y va jamais par quatre chemins. C’est pour cette raison qu’il lui arrive toujours de multiples aventures. Cette fois, la jeune femme traverse plusieurs crises et se retrouve entre Chaos, courroux et cataclysmes, le titre de ce nouveau spectacle joué du 24 au 28 janvier au théâtre des Bains-Douches au Havre avec Le Volcan.

Après des créations collectives, Marie-Laure Baudain revient au solo. « C’est comme une figure d’aveu. Le clown ne cherche pas la simplicité. Il accepte ce que l’on a à raconter, ce que l’on ne sait plus faire pour toucher des endroits burlesques, drôles et décalés ». Dans Chaos, courroux et cataclysmes, la comédienne s’est davantage rapprochée des personnages monstrueux, « pas sociabilisés et parfois pas sociabilisables pour sortir du quotidien ». 

Apprendre à se taire

Le public va passer une heure dans la vie de Pauline alors qu’elle erre dans son salon au décor de sit-com. Elle se raconte, confie ses fêlures. Pauline Couic est une femme très bavarde. Avec le temps, elle a « appris à se taire, laisser de la place au silence. Elle est là et c’est très précieux. C’est le corps, la respiration, les intentions qui sont mis en avant. Il y a la beauté du geste ».

Pour ce nouveau solo, Marie-Laure Baudain a pris son temps. Une nécessité pour retrouver un souffle. « Être seule sur scène demande une telle énergie. Il y a même un côté un peu maso. C’est tellement sensible, fragile et douloureux. J’ai une quête avec ça ». La comédienne est revenue au travail au plateau. « Il m’est impossible de m’emparer d’une autre écriture. Ce fut des recherches de situations, des improvisations ». Pour cela, elle s’est entourée de la metteuse en scène Paola Rizza pour « réapprendre à marcher. J’avais besoin de bousculer tout ce que je savais, d’être au bord du précipice » et d’emmener Pauline Couic vers la folie.

Infos pratiques

  • Lundi 24, mardi 25, mercredi 26, jeudi 27 et vendredi 28 janvier à 20 heures au théâtre des bains-Douches au Havre
  • Durée : 1 heure
  • Spectacle à partir de 12 ans
  • Tarifs : de 18 à 5 €. Pour les étudiants : carte Culture
  • Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com
  • photo : Alban van Wassenhove
  • Également le mardi 1er Février, à 20h30 au Théâtre des Charmes, à Eu
  • Tarif : de 12 à 8€
  • Réservations : reservation.tdc@gmail.com