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Promesse de réconfort

 Brahms est un des compositeurs favoris de Luciano Acocella. Le maestro et directeur musical de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie dirige vendredi 14 juin Un requiem allemand interprété par l’orchestre et le chœur Accentus.

 

« C’est une œuvre dédiée aux vivants, à ceux qui restent ». Luciano Acocella dirige une nouvelle fois Un Requiem allemand de Brahms, deux ans après une première au festival de musique sacrée de Marseille. Cette partition offre un moment de recueillement, d’intimité et apporte surtout du réconfort, une consolation, de la lumière, la paix à tous ceux qui souffrent. « Elle se termine avec la harpe, la flûte, les harmonies qui donnent de l’espoir ».

Au moment de l’écriture, Johannes Brahms (1833-1897) en a besoin. Il est affecté par la mort du compositeur, Robert Schumann en 1853, et la maladie de sa mère qui décèdera en 1865. Peut-être écrit-il cette partition pour lui, pour apaiser sa douleur ? « Les compositeurs comme Verdi ou Mozart ont écrit leur Requiem à la fin de leur vie. Brahms la compose avant ses grandes symphonies et alors qu’il est tout jeune. Il a seulement 33 ans », rappelle Luciano Acocella.

Le Requiem allemand de Brahms, interprété vendredi 14 juin au Théâtre des Arts à Rouen par l’orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie et le chœur Accentus, est dissemblable des autres Requiem qui sont davantage une prière des morts. Ceux-ci étaient en effet destinés à accompagner les offices funéraires et rassemblaient des textes en latin. Brahms bouleverse cette tradition. Sa pièce est écrite dans un pur romantisme allemand non pas pour être jouée dans une église mais dans une salle de concert. Le compositeur choisit également des psaumes issus de La Bible et traduits en allemand par Martin Luther, des textes empreints de poésie.

Lors de la première exécution de la pièce, en 1868 sous la direction de Brahms, Un Requiem allemand comportait six mouvements parfaitement symétriques. Plus tard, le compositeur en ajoute un cinquième, dédié à sa mère, pour une soprano, telle une voix céleste qui apporte sérénité.

 

  • Vendredi 14 juin à 20 heures au Théâtre des Arts à Rouen.
  • Tarif : 30 €. Réservation au 02 35 98 74 78.