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Rendez-vous à « Choulequec »

photo : DR

C’est le 5e Acte du Courtivore. Le festival du court-métrage propose huit nouveaux films ce mardi 6 juillet à l’Ariel à Mont-Saint-Aignan. Sur l’affiche, il y a Choulequec de Benoît Blanc et Matthias Girbig.

Lucas Lesol part à la recherche de sa fille, Alma, 16 ans, disparue. Quand il arrive à Choulequec, un village au milieu de nulle part, le père se retrouve face à deux habitants étranges, le shérif et le propriétaire de l’hôtel. Ces deux-là ont en effet des habitudes plus que déconcertantes. S’enchainent alors des situations loufoques. C’est le point de départ de Choulequec, le court-métrage de Benoît Blanc et Matthias Girbig projeté ce mardi 6 juillet à L’Ariel à Mont-Saint-Aignan pendant le 5e Acte du Courtivore. 

Choulequec est une comédie complètement absurde, sur fond d’intrigue policière, qui plonge dans l’étrange, dans des atmosphères sombres. « La comédie, c’est notre socle, notre base. Nous avons écrit beaucoup de sketches où l’absurde est notre terrain de jeu. Le genre n’est pas une obsession pour nous mais il s’est offert de manière naturelle. Quand nous avons voulu aller au-delà d’un petit format, l’absurde a basculé dans le fantastique », explique Matthias Girbig. Avec ce film, on pense non seulement aux Monthy Python, à Quentin Dupieux, à David Lynch.

Le côté absurde vient non seulement des situations mais aussi de la rencontre entre ces personnages. « Ils viennent de nous et de nos envies. Nous avons souhaité faire entrer un Monsieur Tout Le Monde ancré la réalité, et d’autres qui viennent d’un monde avec des codes différents » et un autre langage. « Ce sont des gammes que nous développons sur notre chaîne YouTube. C’est par l’absurde que les mots se créent. Comme leur façon de penser ».

Une série de huit épisodes

Avec Choulequec, Benoît Blanc et Matthias Girbig se sont confrontés à une autre écriture. « C’est plus qu’une blague. Nous nous sommes basés sur ce que nous avions fait précédemment. Si, pour la télé, nous étions obligés de formater les choses, le web nous a donné plus liberté et permis d’aller au bout de nos idées. Dans un film, le gag ne doit pas être gratuit mais avoir un corps, un sens plus profond et être une clé dans certaines situations. Il devient ou un enjeu ou un obstacle à la narration globale. Nous le savons, au cinéma, l’écriture doit être ténue pour ne pas perdre le public. Nous avons eu cette exigence ».

Dans leur travail cinématographique, les deux comédiens et réalisateurs qui ont fondé leur propre structure, Oups Production, ont développé une approche verte. « Ce n’est pas beaucoup plus cher. C’est juste une autre façon de travailler, de s’organiser, de sensibiliser chaque poste. Cela engage aussi toute une équipe dans un sens commun. Sur les tournages, nous avons vu des aberrations. Il faut trouver un équilibre entre l’enjeu artistique et l’enjeu écologique ».

Pour Benoît Blanc et Matthias Girbig, l’aventure à Choulequec n’est pas terminée. Ils poursuivent l’écriture pour transformer ce court-métrage en une série de huit épisodes de 26 minutes.

Courtivore

  • Mardi 6 juillet à 20 heures à L’Ariel à Mont-Saint-Aignan : Acte 5
  • Mercredi 7 juillet à 20h30 à La Friche Lucien à Rouen : rétrospective avec les prix du jury
  • Vendredi 9 juillet à 20 heures à L’Ariel à Mont-Saint-Aignan : Acte 6

Infos pratiques

  • Tarifs : prix libre pour les rétrospectives, 5 € chaque Acte
  • Réservation sur www.courtivore.com