/

Reportage au Sporting club avec Hala Ghosn

Les nationalités et les religions se croisent dans le Sporting Club à Beyrouth où une journaliste écrit sur la fracture entre l’Orient et l’Occident. Une Cigarette au Sporting est une histoire de Hala Ghosn qu’elle joue jeudi 15 novembre au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe.

C’est un lieu mythique au Liban. Le Sporting Club à Beyrouth, créé en 1953, a accueilli une foule de personnes pour un verre, une baignade, quelques échanges. Même pendant les jours les plus violents du conflit. Là, pas d’armes, pas de politique, pas de nationalité, pas de religion non plus mais juste un temps pour se souvenir de la saveur de la liberté. « C’est un endroit très solaire. Il représente cette façon de vivre, ni orientale ni occidentale et donne une autre vision de la vie de là-bas. Il va surtout à l’encontre de tout obscurantisme ».

Hala Ghosn a choisi le décor du Sporting Club à cette nouvelle histoire, Une Cigarette au Sporting. Un texte pour évoquer la fracture entre Orient et Occident. Elle s’empare d’un sujet aussi vaste que complexe. Pour cette jeune artiste, fondatrice du collectif La Poursuite, la séparation est vaine puisque les hommes et les femmes partagent les mêmes préoccupations. La voilà dans la peau d’une jeune journaliste, Mona, qui doit écrire un article sur cette thématique en plein mois d’août.

Des contradictions

« Mona est une jeune femme naïve. Nous profitons de cette naïveté pour interroger cette fracture, la véracité de ce clivage. Elle n’y croit pas parce que les frontières ont très souvent bougé dans cette zone géographique. Les peuples n’ont cessé de commercer. Ils se sont aussi fait la guerre ». En compagnie d’un de ses amis (Jean-François Sirérol), la journaliste va aller poser de nombreuses questions aux habitués du Sporting Club, pointer des contradictions lors des conversations. « Elle navigue entre ses connaissances et les informations qu’elle peut récolter. Sans aller vers des théories simplistes, il y a une réalité historique ». 

Hala Ghosn crée non pas un cours d’histoire mais un univers onirique dans lequel Mona questionne des concepts comme la démocratie, revient sur la naissance de Jésus, mêle les langues, croise les poètes et les personnages politiques.

  • Jeudi 15 novembre à 20 heures au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe. Tarifs : de 23 à 10 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr