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Rêver la musique avec Noémi Boutin et Sylvaine Hélary

« Agir, c’est ouvrir un espace, même étroit (…) dans lequel une respiration neuve soit possible. Et de dilater son cœur avec… » Alain Damasio« La musique contemporaine, pas pour vos oreilles ? » « Pour toutes les oreilles ! » protestent Noémi Boutin et Sylvaine Hélary, duo impertinent qui arpente les scènes françaises depuis quatre ans avec des spectacles musicaux à destination des plus jeunes. Avec La tête à l’envers, les deux artistes font le choix de s’adresser aux adolescents et invitent chacun à tendre l’oreille et s’immerger dans cette musique inédite, qu’elle soit écrite ou improvisée, virtuose ou minimale, acoustique ou triturée. Tout, du son au texte, des costumes au plancher, évoque cette période de la vie si délicate et les transformations profondes qu’elle impulse. Ce spectacle nous entraîne dans un tourbillon de sensations et d’émotions, convoquant l’imaginaire comme l’introspection, la légereté comme le profond, à l’image du bouillonnement intérieur que connaissent ces adultes en devenir.

Des notes et des mots : ce sont les ingrédients du spectacle de Noémi Boutin et Sylvaine Hélary, La Tête à l’envers, qui se joue samedi 16 et dimanche 17 décembre à l’espace Sarah-Bernhardt à Sainte-Adresse dans le cadre du festival Ad Hoc de la scène nationale du Havre.

Avec elles, on se retrouve La Tête à l’envers, titre d’un deuxième spectacle qui fait suite au premier, Entre Chou et loup. Noémi Boutin et Sylvaine Hélary, partagent leur amour de la musique avec « de petites oreilles ». Trois ans plus tard, elles ont eu « envie de poursuivre l’aventure. Notre public a grandi. Nous aussi. Cela nous a amené à nous pencher sur cette période de la pré-adolescence qui peut être chaotique. Tout est un peu chamboulé à ce moment-là ».

Sur un damier noir et blanc avec des carrés déformés, Noémi Boutin, au violoncelle, et Sylvaine Hélary, à la flûte, interprètent leurs compositions originales et aussi des pièces de Frédéric Aurier, Sylvain Lemêtre, Magic Malik, Albert Marcœur et Frédéric Pattar. « Ce sont des écritures sur mesure, exigeantes et virtuoses. On embarque le public dans une puissance musicale », indique Sylvaine Hélary. La Tête à l’envers est un moment de rêverie qui s’apprécie au rythme du jazz, de la musique contemporaine et classique. « On est proche du théâtre musical avec Sylvain Lemêtre, du folklore imaginaire avec Frédéric Aurier, dans une espèce de techno avec Magic Malik. Il nous a dit : vous êtes dans une boîte de nuit et vous jouez de la house », explique la flûtiste.

Les deux musiciennes complices sont aussi des dévoreuses de mots. Dans La Tête à l’envers, elles jouent. Elles chantent. Elles ouvrent des plages poétiques avec des textes des compositeurs. « Cela permet d’interroger des situations comme notre rapport à l’autre, à soi, au monde ». Noémi Boutin et Sylvaine Hélary ont trouvé un formidable terrain de jeu et d’expérimentation pour créer un univers surréaliste, parfois absurde et drôle.

  • Samedi 16 décembre à 15 heures, dimanche 17 décembre à 14h30 à l’espace Sarah-Bernhardt à Sainte-Adresse.
  • Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation

 

Le festival Ad Hoc : première édition

C’est une première pour la scène nationale du Havre. Le festival Ad Hoc qui se tient du 16 au 20 décembre dans l’agglomération havraise se veut nomade. Des bus sont à la disposition du public pour circuler entre les différentes structures cultures. Ad Hoc se promène à Gonfreville-l’Orcher, à Harfleur, Montivilliers et Sainte-Adresse. Autre particularité : il s’adresse aux familles avec des enfants de 2 à 12 ans.

Le festival Ad Hoc fait la part belle à la création. Au programme de ces cinq jours : du théâtre, de la musique, de la danse et du cirque dans des propositions originales imaginées par A K Entrepôt, Emmanuelle Lafon, Noémi Boutin et Sylvaine Hélary, la troupe de L’Escouade, la Compagnie Tourneboulé, le Teatro delle Briciole, La BaZooKa…