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Satire politique

Offenbach au bord de l’eau : tel est le thème générique de cette nouvelle édition du festival Offenbach qui s’inscrit dans le cadre de Normandie impressionniste et se tient jusqu’au 10 août à Etretat. C’est donc sur une île qu’Yves Coudray, chanteur et metteur en scène, emmène le public, L’Ile de Tulipatan, la 73e pièce d’Offenbach créée en septembre 1868 au théâtre des Bouffes parisiens.

 

« C’est une pièce formidable, d’une grande drôlerie avec une vraie mécanique. On peut facilement la comparer à du Labiche ou du Feydeau ». Pour le festival Offenbach, Yves Coudray met en scène L’Ile de Tulipatan, un bout de terre se situant à « 25 000 kilomètres de Nanterre, 473 ans avant l’invention des crachoirs hygiéniques ».

 

L’histoire est complètement loufoque. Le roi Cacatois XXII est désormais père. Pour lui éviter toute déception, son grand sénéchal, Romboïdal, lui annonce qu’un garçon vient de naître et s’appelle Alexis. Or, c’est une fille. En même temps, l’épouse de Romboïdal, Théodorine, met au monde un garçon. Comme elle craint que son bambin soit un jour obligé de partir faire la guerre, elle annonce la naissance d’une fille, prénommée Hermosa. D’un côté comme de l’autre, les deux pères s’interrogent sur le comportement étrange de leurs enfants. Plus grands, Alexis et Hermosa se rencontrent et tombent amoureux. Impossible ! Théodorine annonce à sa fille qu’elle est un garçon et Romboïdal avoue au roi que son fils est en fait une fille. Tout s’arrange donc et les deux amoureux peuvent se marier.

 

« Le plus important dans cette pièce : le public doit croire comme le roi Cacatois et le sénéchal Romboïdal. Cette jeune fille est une vraie jeune fille et le garçon est un vrai garçon. J’ai demandé aux artistes de s’engager dans la voie de la sincérité la plus grande possible. Comme dans toutes les comédies, on est à deux doigts du drame. Nous sommes vraiment sur ces ressorts-là », explique Yves Coudray. Le metteur en scène a également travaillé sur la proximité entre les comédiens et chanteurs et le public. Les premiers sont au centre de la salle et au milieu des spectateurs. « Le public, c’est la mer ».

 

Dans L’Ile de Tulipatan, les situations cocasses, fantaisistes succèdent aux quiproquos. Sans oublier la satire politique dont s’amuse Offenbach.

 

 

 

Le programme du Festival Offenbach

  • Samedi 10 août à 16h30 : récital chant-piano à l’hôtel Le Donjon. Tarif : 16 €.
  • Samedi 10 août à 20h30 : L’Ile de Tulipatan, mise en scène d’Yves Coudray à la salle Boissaye. Tarif : 22 €.