Sept nouvelles installations pour Un Été au Havre

Un Été au Havre commence samedi 11 juillet. Pour cette quatrième édition, les sept nouvelles œuvres d’artistes internationaux, installées en divers endroits de la ville invitent à Regarder la mer.

Le parcours dessiné par l’installation d’œuvres monumentales s’agrandit au fil des éditions d’Un Été au Havre. 11 trônent en divers endroits de la ville du Havre. Il y a les deux arches immanquables qui forment la Catène de containers multicolores de Vincent Ganivet, les Jardins fantômes de Baptiste Debombourg, les Apparitions de Stephan Balkenhol, Le Temps suspendu de Chevalvert, les racines tentaculaires de Sisyphus Casemate créé par Henrique Oliveira, les deux jets d’eau d’Impact de Stéphane Thidet… 

Sept nouvelles œuvres vont compléter cette collection permanente à partir du 11 juillet lors d’Un Été au Havre. Toutes proposent de Regarder la mer, thème de cette quatrième édition. « Depuis 2017, je ne cesse de regarder la mer quand je viens au Havre. Cette ville est fascinante. Elle est prête à tomber dans la mer. Il y a, d’un côté, les cabanes de plages et, de l’autre, les gros porte-contenaires. On peut aussi grimper vers la ville haute ».

Jean Blaise, directeur artistique d’Un Été au Havre, a quelque peu revu sa copie en raison de la crise sanitaire. Trois projets ont été reportés. « Nous ne sommes pas loin de proposer tout ce qui a été imaginé », se réjouit Jean-Baptiste Gastinne. Pour le maire du Havre et président du GIP Un Été au Havre, maintenir l’événement estival était essentiel pour répondre à « la soif de découverte culturelle » et « l’attachement des Havrais à ces œuvres », pour « les retombées pour l’économie locale ». Parc ailleurs, « l’événement a été possible de par son concept qui ne repose pas sur de grands rassemblements. Il se déroule dans l’espace public ». Seule annulation : la fête pour l’ouverture d’Un Été au Havre.

Et aussi 3 expositions

Parmi les sept nouvelles œuvres, il y aura Monsieur Goéland de Stephan Balkenhol, un personnage hybride avec un corps d’homme et une tête d’oiseau, posé sur un perchoir. Alice Baude interroge sur le lien entre eau et argent dans H2O=$, installé dans le bassin du Commerce. Avec Benedetto Bufalino, ce sera la surprise. Cet artiste facétieux se joue de la fonction des objets usuels et promet une installation avec une vue sur la mer. L’Endroit et l’envers sera la plus grande sculpture. Rainer Gross a créé une liane géante qui va se déployer sur la façade de l’hôtel de ville. « Il vient introduire des corps étrangers sur les monuments afin de réveiller les architectures », précise Jean Blaise.

Claude Lévêque offre La Tendresse des loups dans l’église Saint-Joseph où il installera des bouquets de fleurs de lys au dessus du chœur. Après le dessin, Fabien Mérelle, auteur de Jusqu’au bout du monde, récemment détruite, sculptera À L’origine, un homme portant sur son dos un éléphant. Enfin, La Sprite d’Antoine Schmitt se promènera sur les cheminées de la centrale EDF.

À ces sept installations et sculptures s’ajoutent trois expositions. Le MuMa, musée d’art moderne André Malraux, promet des Nuits électriques, une série d’œuvres pour interroger la manière dont les artistes se sont emparés sur du paysage avec l’arrivée de l’éclairage artificiel au gaz et à l’électricité. Autre ambiance, pleine de fantaisie, au Portique avec le Never Dream of dying du duo Mrzyk & Moriceau dont le trait a séduit des les musiciens de Air ou encore Sébastien Tellier. Retour d’Exhibit ! au Tetris pour une nouvelle exploration des arts numériques par Lawrence Malstaf, Alex Verhaest, Marco Barotti, Julie Stephen Chheng.

Infos pratiques

  • Un Été au Havre, du 11 juillet au 4 octobre dans la ville
  • Nuits électriques du 3 juillet au 1er novembre au MuMa, musée d’art moderne André Malraux
  • Mrzyk & Moriceau du 11 juillet au 27 septembre au Portique
  • Exhibit ! du 27 juin au 6 septembre au Tetris