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« Je suis franche »

Berengere doutePendant plusieurs mois, elle n’a été qu’un prénom, Marla, et le « plan cul régulier » de Kyan dans la série Bref. Bérengère Krief, jolie blonde au visage d’ange, est seule sur scène pour partager ses expériences, notamment ses « réparties anti-relous », ses impressions sur L’Amour est dans le pré… Elle est pétillante. Elle a un sens de la comédie. Elle se moque avec drôlerie des filles et des garçons. Après Baptiste Lecaplain et Kyan Khojandi, de la série Bref, le mois dernier au théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly, Bérengère Krief joue jeudi 14 novembre à l’espace culturel Beaumarchais à Maromme.

 

 

 

 

Est-ce que le one-woman-show est la formule qui vous convient le mieux ?

Pour l’instant oui. C’est assez grisant. Je suis seule sur scène sans décor. Et c’est aussi compliqué parce que je suis seule sur scène avec, comme appui, mes blagues. J’ai un trac énorme avec le quel j’apprends à vivre.

 

Vous avez toujours autant le trac lorsque vous montez sur scène ?

Oui, je ne monte jamais sur scène en étant sereine. Je ne peux pas monter sur scène comme je vais à la boulangerie. C’est une angoisse.

 

De quoi avez-vous peur ?

Je ne sais pas parce que c’est un spectacle que je connais bien maintenant. Mais c’est un moment intense. Si je m’arrête, le spectacle s’éteint. Quand on est en troupe, on peut toujours s’appuyer sur un collège.

 

Avez-vous envie de jouer en troupe ?

Pas pour l’instant parce que je m’épanouis complètement. Dans ce type de spectacle, j’ai encore plein de choses à faire. J’ai plein d’idées. Un jour, je jouerai au théâtre.

 

 

Est-ce que vous pourriez accepter un rôle dramatique ?

On ne sait jamais. Il est vrai que je m’éclate dans la comédie. J’aime le rythme de l’humour. Si on me propose un rôle pas marrant dans une pièce géniale, je le ferai.

 

Dans ce spectacle, utilisez-vous les codes du théâtre ?

Le théâtre classique est ma base. Je me suis beaucoup servie de tous ces codes. A un moment donné, il a fallu que je casse ces codes. En stand-up, on s’adresse directement aux gens, on improvise. Et il y a un côté unique à chaque représentation.

 

Improvisez-vous tous les soirs ?

Oui, il y a une petite partie du spectacle durant laquelle je ne sais jamais ce que je vais dire. Je rebondis aussi sur chaque accident : quand quelqu’un éternue ou fait tomber son manteau. Je prends beaucoup de plaisir à jouer avec ces moments. Ce sont de petites parenthèses où je me laisse aller. Et le public devient un véritable partenaire. Il y a un réel échange.

 

Est-ce que vous osez tout dire ?

Je ne sais pas mais je dis ce que je pense. Je suis franche. Sur scène, je reste dans ma condition de femme. Il peut y avoir un décalage entre ce que je dis et mon physique.

 

Est-ce que le personnage de Marla vous manque ?

Oui mais je ne suis pas nostalgique. C’est très bien comme cela. Ce sont de bons souvenirs. Tout cela a été tellement fulgurant, tellement fou. Nous avons vécu des choses que nous n’oublierons jamais. Nous n’étions pas préparés à un tel succès. Mais nous en avons bien profité. C’est une très jolie parenthèse.

 

  • Jeudi 14 novembre à 20h30 à l’espace culturel Beaumarchais à Maromme. Tarifs : de 25 à 10 €. Réservation au 02 35 74 05 32