/

La « techno des catacombes » de Paulo da Buns

Pas moins de dix djs se retrouvent samedi 8 juillet au Hall à Rouen pour un Tech Them Hall II. Tout commencera dans un calme tout relatif par des siestes electro pour se terminer par des lives explosifs.

Pour Paulo da Buns, il y a eu un avant et un après sa première rave. Le dj rouennais a découvert cette scène par hasard. « J’étais gamin. Mes cousins m’ont emmené un jour dans un technival. Je me souviens être arrivé dans un truc de fous. J’ai beaucoup aimé cette belle énergie, cet esprit de liberté ». Il y aussi la musique électronique du début des années 1990. « Tout cela émergeait. Elle n’était pas autant démocratisée qu’aujourd’hui. Cette musique m’a vite happé. Elle a un côté hypnotique. Elle est composée pour être écoutée très fort. Et, quand elle est forte, elle amène des sensations, elle fait vibrer ».

Paulo da Buns fait partie des dix djs qui se retrouvent pour le Tech Them Hall II à Rouen samedi 8 juillet. Deux sets lors de cet événement au Hall : un premier dans l’après-midi avec des « musiques qui plaisent à tout le monde » avant un second en début de soirée. « Là, on va entrer dans la techno pure et dure. Pour la qualifier, nous parlons de techno des catacombes ».

Ne pas s’enfermer

Paulo da Buns est passé derrière les platines à 17 ans. Il a commencé avec un de ses copains, Gilles, également à l’affiche de la soirée. « Il avait acheté un peu de matériel. Dans sa piaule d’étudiant, on posait des disques. Ce n’est pas terrible au début. Il a fallu beaucoup d’entrainement parce que c’est un vrai travail. Il faut bien sélectionner ses musiques, bien les mélanger. Quand on mixe, c’est important de rester concentré ». Le dj rouennais a également regardé ses pairs. « J’ai passé de longues heures derrière les sound systems. J’ai été impressionné par le niveau de certains. Il y a des furieux. Cela m’a permis d’apprendre quelques petits trucs ».

Le savoir-faire est essentiel mais pas exclusif. Chaque dj doit écrire son histoire, imaginer son style. Paulo da Buns, il y est allé au feeling. « J’ai grandi dans la soul, dans le funk. Je vais piocher dans tous les genres de musiques. Je trouve du bon partout. Les frontières ont explosé. Dans un set, je peux passer du hip-hop, de la chanson française, de la bossa-nova… Je ne veux pas m’enfermer ».

Le but : faire danser, faire entrer son public sur un même rythme. « Cette musique assemble les gens. Il y a parfois de belles communions. Quand on réussit à faire appréhender cette musique de cette façon, on s’amuse et on est désinhibé. Il ne faut surtout pas intellectualiser les choses ». Juste un lâcher prise en douceur qui peut conduire jusqu’à la transe.

  • Samedi 8 juillet à partir de 16 heures et jusqu’à 6 heures du matin au Hall, route de Darnétal à Rouen. Entrée libre. BBQ participatif.
  • Dj’set : Opal, Doris Deckeur, Gilles, Maurice, Mach1nage, Nano DB, Le Mâle Fêteur, Hubert Michel, Paulo da Buns, Mental Phonik