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Terez Montcalm : « la chanson française est encore très vivante »

terezmontcalmDans son huitième album, elle fait swinguer la langue française. Terez Montcalm reprend avec cette voix voilée dans Quand on s’aime des standards de la chanson. La chanteuse québécoise ose ainsi un album de jazz tout en français avec des titres divers comme La Belle Vie de Sacha Distel, Black Trombone de Serge Gainsbourg… Elle est en concert dimanche 25 septembre à La Traverse à Cléon pour l’ouverture de la saison.

 

Le jazz en français, n’était-ce pas un pari risqué ?

Effectivement, c’est un pari artistique risqué car le jazz en français n’est plus du tout à la mode. Plus personne n’en fait et  il y a peu de demande. Pourtant le public est toujours là et, dans mes spectacles, ce sont les chansons en français qui ont le plus de succès. L’important, c’est de faire que qu’on aime !

 

Comment avez-vous justement appréhendé ce répertoire français ?

J’ai passé plus d’un an à chercher les chansons de l’album Quand on s’aime. C’est toujours très compliqué pour moi parce qu’il faut que je puisse m’approprier la chanson et la remettre à ma pâte. Il faut que je puisse me les approprier. Il y a tellement de belles chansons dans le répertoire francophone que le choix a été difficile. J’ai alors essayé de trouver des chansons qui ont été écrites par des auteurs compositeurs français et qui ont eu une vie à l’étranger comme par exemple La Belle Vie de Sacha Distel, devenue The Good Life, chantée par tous les plus grands artistes américains dont Frank Sinatra, Tony Benett, etc.  Les Feuilles mortes est aussi un bon exemple de ces titres magnifiques qui ont été traduits en anglais. A l’inverse , je suis allée chercher des standards du répertoire nord-américain qui ont été traduits. Tels que Fever de Peggy Lee traduit en français par Claude Nougaro et devenu le fameux Docteur.

 

 

 

Depuis combien de temps écoutez-vous de la chanson française ?

J’écoute de la chanson française depuis toujours. Quand j’étais petite, à la maison, mon père écoutait du jazz, mes frères écoutaient du rock, Zappa, Hendrix et Maman écoutait Charles Aznavour, Trenet, Brassens et tous les grands classiques de la chanson française. Au Québec, la chanson française est encore très vivante. C’est la musique populaire qu’on entend tous les jours à la radio .

 

Quel plaisir ressentez-vous lorsque vous écoutez de la chanson française et lorsque vous la chanter ?

Le français est ma langue maternelle, celle que je parle tous les jours et c’est un énorme plaisir pour moi de chanter en français. J’ai toujours mis une ou deux chansons françaises donc tous mes albums. Il y a beaucoup de Nougaro, Edith Piaf évidemment. En général, quand je suis sur scène,  ce sont ces chansons qui ont le plus de réaction auprès du public , et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de faire un album tout en français en pensant principalement à mon public.

 

Vous avez repris des classiques de la chanson française, quel regard portez-vous sur la chanson d’aujourd’hui ?

Je n’écoute pas beaucoup la chanson française d’aujourd’hui , à part Daniel Belanger au Québec qui est de loin le plus intéressant. Je n’ai pas vraiment de nom, ni de chanson française à vous mentionner.

 

  • Première partie : Bobby & Sue
  • Dimanche 25 septembre à 18 heures à La Traverse à Cléon. Tarifs : de 25 à 21 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 81 25 25 ou sur www.latraverse.org