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Théâtre au CDN : un Dom juan très techno

photo Bohumil Kostohryz

C’est un texte au propos universel. Dom Juan de Molière, écrit en 1665, traverse les époques et a séduit Myriam Muller, metteure en scène luxembourgeoise. La pièce est jouée jusqu’au 4 février au CDN de Normandie Rouen.

 

photo Bohumil Kostohryz

De Dom Juan, Myrian Muller ne veut pas voir seulement le séducteur. « Nous nous sommes beaucoup demandés qui pouvait être cet homme. Au début de notre travail, nous l’appelions Bernard ou Jean-Philippe ». Le personnage de Molière se présente comme un jeune libertin qui se moque bien de toutes les conventions, qu’elles soient religieuses, sociales, morales… Il s’amuse à blasphémer. « Il se permet de ne pas travailler. Il séduit les femmes. Ce n’est pas bien mais il n’y a pas mort d’hommes, Il a beau faire des exactions, il s’en sort chaque fois », remarque la metteure en scène. « En revanche, il a tué un homme », le commandeur.

 

Pour Myriam Muller, la pièce de Molière, jouée jusqu’au 4 février au théâtre des Deux-Rives à Rouen, devient l’histoire d’un suicide et montre un Dom Juan très ambigu. « Les femmes, l’alcool… c’est tout le côté émergé. Dom Juan est un homme désespéré par lui-même. Son insatisfaction le ronge ». Il s’octroie la permission de tout faire. Ses seuls guides : ses envies et ses désirs. Il y a bien Sganarelle, son fidèle valet pour lui remémorer quelques usages. Dom Juan n’en a que faire. Seul le fantôme du commandeur le torture.

 

« C’est un texte grandiose. Comme tous ceux de Molière. Les scènes sont bien imbriquées. Les propos sont universels. Dom Juan parle de moi, de nous ». Myriam Muller transpose la pièce dans une époque plus contemporaine. Un groupe se retrouve dans un loft très moderne. Une soirée techno commence…

 

  • Mercredi 1er, jeudi 2, vendredi 3 février à 20 heures, samedi 4 février à 18 heures au théâtre des Deux-Rives à Rouen. Tarifs : 18 €, 13 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 03 29 78 ou sur www.cdn-normandierouen.fr
  • Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 1er février.