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Théâtre : Kiki de Montparnasse, la gloire avant la chute

C’est l’histoire de la reine de Montparnasse, celle du Paris des années folles. Jean-Jacques Beineix passe du cinéma au théâtre avec ce spectacle Kiki de Montparnasse, joué jeudi 4 mai au centre culturel Voltaire à Déville-lès-Rouen.

 

« Elle a la qualité des grandes héroïnes du cinéma et du théâtre parce qu’elle est l’archétype de la réussite, de la gloire et de la chute ». Elle ? C’est Alice Ernestine Prin (1901-1953), plus connue sous le pseudonyme de Kiki de Montparnasse. Jean-Jacques Beineix s’est emparé de l’histoire de cette femme, cette muse et amoureuse de plus grands artistes de l’époque. « Elle arrive de sa province. Elle commence à travailler dans une boulangerie avant d’être remarquée par un sculpteur. Elle pose pour lui. Elle se déshabille et rencontre l’amour ».

Dans Kiki de Montparnasse qu’il présente jeudi 4 mai au centre Voltaire à Rouen, Jean-Jacques Beineix narre la vie de cette égérie des années 1920 et aussi celle d’un quartier de Paris. « C’est tout petit mais Montparnasse devient le centre du monde, le radeau de survie de dizaines d’artistes venus du monde entier ». Pendant plusieurs années, le soleil brille pour la reine de Montparnasse jusqu’à ce qu’elle sombre dans l’alcool, la cocaïne. « Elle va se brûler les ailes » et tomber dans l’oubli.

Du cinéma au théâtre

La vie de Kiki de Montparnasse est une véritable tragédie. Avec Jean-Jacques Beineix, elle devient une comédie musicale. « Le texte fait revivre des scènes alors que les chansons, un art de l’espace, amène un climat, un sentiment. Ce spectacle a tout du cinéma sans la caméra », indique le réalisateur et metteur en scène. « Le cinéma aime le réalisme, le vrai. Le théâtre, c’est autre chose. Il demande aux spectateurs d’accepter la magie ». Après le cinéma, Jean-Jacques Beineix, auteur de 37,2° le matin, Diva, La Lune dans le caniveau, Mortel Transfert, s’est réfugié dans le théâtre « qui permet plus d’audaces. Là, je me suis senti plus libre et plus proche des comédiens ». Cette première expérience théâtrale a été un succès pour le cinéaste. Le nombre de représentations de Kiki de Montparnasse dépasse la centaine. Un succès qui donne des ailes à Jean-Jacques Beineix. « J’ai envie de continuer au théâtre ».

 

 

  • Jeudi 4 mai à 20 heures au centre Voltaire à Déville-lès-Rouen. Tarifs : de 16 à 11 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 68 48 91 ou sur www.dullin-voltaire.com