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Théâtre : en répétition avec les 26 000 Couverts

photo Christophe Raynaud de Lage

Le nouveau spectacle des 26 000 Couverts ressemble à une procession funèbre et musicale. A bien y réfléchir, en partie créé à l’Atelier 231 à Sotteville-lès-Rouen, est présenté du 10 au 12 mai à Mont-Saint-Aignan avec le CDN de Normandie Rouen et la Maison de l’Université. Gagnez vos places pour la représentation du 11 mai et du 12 mai en écrivant à relikto.contact@gmail.com.

 

photo Christophe Raynaud de Lage
photo Christophe Raynaud de Lage

A bien y réfléchir, et puisque vous soulevez la question, il faudra quand même y trouver y trouver un titre… Un titre ? C’est justement celui de la nouvelle création des 26 000 Couverts. Un titre qu’il faut relire pour le mémoriser et qui contient tout le grain de folie de la troupe de Philippe Nicolle. « C’est un titre pour s’amuser », commente-t-il. « S’il y a à la prochaine cérémonie des Molière un Molière du titre le plus long, nous le gagnerons ».

 

Dans cette longue phrase, il faut y voir « une métaphore de ce que nous ressentons en ce moment. Il y a quelque chose de mouvant, d’éphémère ». C’est également très énigmatique. Avec les 26 000 Couverts, il faut s’attendre à tout. Surtout à du rire avec des situations absurdes, du jeu et du non jeu, une mécanique qui semble déraper mais reste au contraire bien huilée.

 

Avec A bien y réfléchir…, les 26 000 Couverts reviennent à une écriture pour la rue. « Elle a énormément de contrainte parce qu’elle repose sur une part de hasard, d’aléatoire. Cependant, dans la rue, on peut se permettre une sorte de flou et il y a un choc avec le réel. La relation avec le public est aussi particulière. Dans ce spectacle, nous fixons avec lui une règle du jeu… »

 

Cette création est en fait une sortie de résidence, une première répétition publique. « C’est un rendez-vous atypique qui, aujourd’hui, nous est presque imposé dans les lieux de fabrique. Pour nous, ces moments sont très étranges. C’est comme si un cuisinier faisait visiter sa cuisine avant le repas ».

 

Néanmoins, en répétition, tout est encore possible parce que rien n’est pas vraiment terminé. Comme tous les spectacles ? « Surtout pour un spectacle comique. Il faut éviter toute sclérose. Il est nécessaire de travailler en permanence. Il faut semer tout le temps de nouvelles graines. En fait, je me sens davantage comme un jardinier », remarque Philippe Nicolle.

 

Pour A bien y réfléchir…, « nous nous sommes amusés à tricoter une sorte d’intrigue ». C’est la mort qui s’invite dans cette procession. « C’est un élément déterminant de nos vies. Quand on avance en âge, en expérience, on sait ce qu’il nous reste de vie. Donc, on a besoin d’y réfléchir ». Avec les 26 000 Couverts, la pensée sera joyeuse.

 

 

 

  • Mardi 10, mercredi 11 et jeudi 12 mai à 20 heures à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan. Tarifs : 14 €, 9 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 03 29 78 ou sur www.cdn-hautenormandie.fr