They will survive

Quelque 400 personnes issu du monde culturel se sont retrouvées jeudi 4 février devant le musée des Beaux-Arts de Rouen avant de rejoindre le cortège de la manifestation interprofessionnelle. Un rassemblement joyeux qui masque une inquiétude grandissante.

Apparaissons… Mariette Navarro le martèle dans Nous Les Vagues, qui évoque la beauté, la force et la nécessité d’une action collective. Depuis plusieurs mois, les artistes n’ont plus leur place dans la vie de la cité. C’est tout un secteur qui reste encore confiné. Alors l’année blanche, accordée aux intermittents du spectacle, pourrait bien se transformer en « une année noire ». Quelle perspective ? Aucune se dessine. Chaque mois, les structures culturelles annulent un bout de leur saison. Quant aux festivals, les pires scénarios sont à craindre. Les sentiments n’ont pas changé. Il y a toujours autant d’incompréhension, d’inquiétude et de colère.

Après un premier rassemblement le 7 janvier 2021 devant le Théâtre des Arts, le milieu culturel s’est retrouvé sur le parvis du musée des Beaux-Arts à Rouen pour démontrer qu’il est « vivant« , comme l’a chanté Ben Herbert Larue. Les comédiennes et comédiens, Amélie Chalmey, Lauren Toulin, Steeve Brunet et Angelo Jossec, ont lu le texte de Mariette Navarro pour rappeler cette « explosion au bord des lèvres », ce « gouffre entre la gorge et l’estomac ». Pas question d’être du côté « des perdants que l’on regarde avec compassion ». Désormais « nous avons décidé de faire le désordre qu’il faut ». « Nous sommes du côté de tout ce qui s’embrase »

.

Huit Nuits a apporté un moment d’évasion, puis Amy et Hannah Wood ont transformé l’esplanade Marce-Duchamp en piste de danse avec notamment, en forme de clin d’œil, I Will Survive, le titre bien connu de Gloria Gaynor. Le groupe a ensuite rejoint la manifestation interprofessionnelle jusqu’à la préfecture.