Dans Orphelins, Dennis Kelly interroge la jeunesse d’aujourd’hui. Le Théâtre du Prisme joue ce huis clos familial mardi au Passage à Fécamp et en fin de semaine à la chapelle Saint-Louis à Rouen.
Liam a les mains couvertes de sang. Il se rend chez sa sœur, Helen, et son mari, Danny. Tous deux sont en train de dîner. Le jeune homme raconte ses mésaventures : il a voulu secourir un étranger qui venait de se faire agresser. Au fil de la soirée, le récit de Liam varie, devient de plus en plus incohérent. En fait, il est directement impliqué dans un règlement de compte.
Helen et Liam « entretiennent des liens très forts et complexes parce qu’ils ont perdu leurs parents alors qu’ils étaient très jeunes. Le trajet et les relations de ces personnages créent toute la densité de la pièce », commente Arnaud Anckaert, metteur en scène.
Dennis Kelly, auteur anglais, a construit cette pièce, Orphelins, comme un thriller. Un thriller familial et psychologique, à l’écriture précise et tenue, où « remontent et résonnent les questions de responsabilité ».
Le crime de Liam vient bousculer non seulement la vie quotidienne des trois personnages mais surtout les relations fraternelles, ébranlées par des considérations morales. Mais, il faut bien protéger ce clan familial, si essentiel pour eux.
Dennis Kelly prend comme toile de fond une société en attente de davantage de sécurité où la sphère familiale s’oppose au monde extérieur, où les différences ne sont plus tolérées. « La perte des parents crée un sentiment d’abandon. Si on se situe dans le domaine politique, ce sentiment est partagé par un nombre de personnes. Les dernières élections sont la signification d’un repli sur soi ».
- Mardi 8 avril à 20h30 au Passage à Fécamp. Tarifs : de 16 à 8 €. Réservation au 02 35 29 22 81.
- Jeudi 10, vendredi 11 et samedi 12 avril à 19h30 à la Chapelle Saint-Louis à Rouen. Tarifs : de 14 à 6 €. Réservation au 02 35 98 45 05 ou sur www.theatre-chapelle-saint-louis.com
