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Un miroir de la fragilité

Avec les Italiens Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, Le Ciel n’est pas une toile de fond, une pièce de théâtre en forme de réflexion politique sur la vie dans la cité. À voir du 25 au 27 avril au CDN de Normandie Rouen.

Daria Deflorian et Antonio Tagliarini travaillent ensemble depuis 2008. Ils sont auteurs, comédiens, metteurs en scène, performeurs et se moquent bien de tous les codes du théâtre. Avec ces artistes italiens, installés à Rome, le réel se mêle à la fiction. Comme la vie, au jeu. Alors, tout doit être simple et intime. Comme l’écriture d’Annie Ernaux dont ils s’inspirent. « Nous portons un amour pour cette œuvre littéraire. Il y a une relation forte entre l’autobiographie et l’histoire collective. Au cœur de cela, se trouvent le lien avec la cité, l’urbanité, avec les personnes qui nous croisons tous les jours dans la rue ».

Présenté du 25 au 27 avril au CDN de Normandie Rouen, Le Ciel n’est pas une toile de fond raconte un paradoxe : la froideur des grands espaces et la chaleur des relations humaines. « La vie dans la cité est toujours très intéressante. Il est possible d’y rencontrer de nombreuses personnes. Mais il est aussi très difficile de vivre dans les grandes métropoles. Il y a une fascination et il peut y avoir une forme d’aliénation. On est dans là dans une forme de contradiction ».

Une pièce autobiographique

Pour écrire cette nouvelle création, pas de témoignages mais « une expérience directe de la vie urbaine. Cette pièce est très autobiographique. C’est une part de nos existences. D’ailleurs, sur scène, nous nous présentons avec nos prénoms. Au début du projet, nous nous sommes interrogés sur l’image d’un homme qui dort dans la rue sous la pluie et regarde la fenêtre d’une personne vivant bien au chaud. Nous avons regardé beaucoup de reportages sur ce sujet ».

Daria Deflorian

Le Ciel n’est pas une toile de fond raconte le monde, la fragilité physique, psychologique et économique de ceux qui y habitent. Rien de lourd avec Daria Deflorian et Antonio Tagliarini. Le rire est toujours présent et il se cache dans les détails de ces tranches de vie quotidienne d’un vendeur de roses, d’une vieille dame ou encore d’un auto-stoppeur.

Infos pratiques

  • Jeudi 25 et vendredi 26 avril à 20 heures, samedi 27 avril à 18 heures au théâtre des Deux-Rives à Rouen.
  • Spectacle tout public à partir de 14 ans
  • Tarifs : 15 €, 10 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 35 70 22 82 ou sur www.cdn-normandierouen.fr