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Yannick Lecœur présente « Curse of the flesh » au Grand 8

La roue du Grand 8 tourne et va s’arrêter vendredi 28 septembre au cinéma Omnia à Rouen. Date de la dernière édition de cette soirée internationale du cinéma d’animation. Au programme : huit films dont Curse of the Flesh de Leslie Lavielle et Yannick Lecœur, artiste normand installé à Caen et invité du Grand 8.

Il aime toucher à tout. Yannick Lecœur est musicien, illustrateur, réalisateur de films d’animation…  Tout a commencé avec la bande dessinée. Quand il a découvert un banc d’animation à l’école des Beaux-Arts de Caen, il s’est « jeté immédiatement dessus. Les films permettent d’approcher plusieurs techniques. Il y a tout : le dessin, le mouvement, la musique, le bruitage, l’écriture d’un scénario ». L’artiste normand a une longue filmographie. « Plusieurs films sont aussi enterrés dans des tiroirs ».

Au Grand 8 vendredi 28 septembre à Rouen, il vient présenter Curse of the flesh, un court métrage musical en papiers découpés et collés, une histoire fantastique et sauvage, pleine d’inventivité imaginée avec Leslie Lavielle. Des hommes invisibles, accompagnés d’un petit singe, débarquent sur une île pour trouver un trésor bien gardé par des femmes cannibales. Cette tribu ne lâche pas d’un œil une pierre lumineuse aux multiples pouvoirs. Le minéral tant convoité va devenir la source d’un conflit très sanglant. Pendant que les humains combattent et se détruisent, le singe qui n’était qu’un esclave trouve sa place.

De multiples références

Avec Curse of the flesh, les deux réalisateurs ont fait un clin d’œil aux « films des années 1970. On a voulu faire référence à leur liberté. Il y avait des films complètement fous, avec des évolutions surprenantes ». Ils ont pioché dans divers mythes dans les rites anciens. Curse of the flesh fourmille d’objets réels et d’images dessinées. Leslie Lavielle et Yannick Lecœur ont utilisé la technique de la rotoscopie pour rendre un peu visibles leurs personnages masculins invisibles.

Dans les créations de ces deux artistes, la musique et les bruitages tiennent une place importante. « Les films prennent une ampleur énorme avec eux. Dans Curse, ceux-ci viennent adoucir le propos ». Yannick Lecœur a découvert le plaisir de l’écriture. « Avant je n’aimais pas trop ». Il a surtout apprécié le travail de montage. « J’adore ça. Quand on avait fini un plan. Je n’avais qu’une seule envie, c’était de le confronter aux autres ».

L’univers de Leslie Lavielle et Yannick Lecœur est d’une grande originalité. Les deux réalisateurs n’hésitent pas à bousculer et mélanger les codes. L’ambiance mystérieuse des scènes se mêle à une musique envoûtante. Il y a dans tout cela une douce folie et une poésie moderne.

 

Le Grand 8

C’est la 8e et… la dernière édition. Le Grand 8 se déroule vendredi 28 septembre au cinéma Omnia à Rouen. Une soirée, organisée par le collectif HSH, Pix3l et Normandiebulle, avec , à l’affiche, 8 films d’animation aussi inventifs les uns que les autres. Il y aura de la peinture, des dessins et de la sérigraphie animés, des papiers découpés, de l’animation en 2D… Différentes techniques pour servir un propos ou une histoire.

Le Grand 8 permet ainsi de découvrir la diversité de la création dans le domaine de l’animation aujourd’hui. Le collectif HSH a sélectionné When Times moves faster d’Anna Vasof sur l’accélération du temps, Airport de Michaela Müller sur la liberté de circulation, Palm Port de Ryan Gillis, une histoire de trésor, Curse of the flesh de Leslie Lavielle et Yannick Lecœur, une aventure fantastique, Earthquaker de Simon Landrein, un clip pour Coco Banana, In A Nutshell de Fabio Friedli, une histoire du monde, A Love Letter to the one I made de Rachel Gutsgarts, une idée de l’amour romantique, Among The Black Waves d’Anna Budanova, inspiré d’une légende inuit.

En introduction, le Grand 8 projette les 18 films d’animation qui ont été réalisés pendant le Marathon de l’animation les 22 et 23 septembre.

 

 

  • Vendredi 28 septembre à 20h28 au cinéma Omnia à Rouen.