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Le Volcan : tout neuf, en béton et en bois

La scène nationale du Havre retrouve une grande et belle salle. Après trois années de fermeture, le Volcan rouvre le 7 janvier prochain avec l’orchestre national de Lille, dirigé par Jean-Claude Casadesus.

 

volcan Capture d’écran 2014-12-03 à 10.59« C’est magnifique. Le bâtiment est magnifique. Toute l’équipe est d’accord pour dire que nous allons travailler dans un bel écrin ». Jean-François Driant, directeur de la scène nationale du Havre, est enthousiaste à la sortie d’une visite de chantier.

 

Avant l’ouverture, il reste encore quelques aménagements et finitions. Dominique Deshoulières, architecte, l’assure : « Ce sera terminé ». Difficile encore de se rendre compte des ambiances qu’offriront certains espaces comme l’entrée et le foyer qui semblent plus lumineux. Pour le reste, le chantier (26 millions d’euros) est plus avancé. L’ancien cinéma, transformé en une salle de 180 places pour les spectacles jeune public, les conférences et les répétitions, devient un lieu chaud, presque douillet. La grande salle, réduite à 820 places (1 200 auparavant), a également un nouveau visage — la moquette avait largement fait son temps et ses dégâts. Elle se révèle plus accueillante parce que moins large, plus chaleureuse avec ce bois posé du sol au plafond. Dans les derniers rangs, on ne se sent plus loin de la scène. Le changement de volume modifie considérablement le rapport entre la scène et la salle.

 

Il y avait aussi un chantier essentiel dans cet espace : l’acoustique. Jean-Claude Casadesus qui dirigeait déjà l’orchestre national de Lille se souvient encore de ce concert inaugural le 18 novembre 1982. « Dès les premières notes jouées dans la salle, il ne s’agit plus d’émerveillement pour nos oreilles. Mes musiciens et moi-même restons pétrifiés par l’hyper sécheresse du lieu. Un véritable forfait acousticide », note le chef qui revient avec « plein d’espoir » le 7 janvier. Il a donc été créé un plafond mobile. « Tout va être réglé au millimètre. Cela va être un jeu de réglage très fin avant que tout soit programmé », confie Jean-François Driant.

 

C’est une belle salle équipée d’une machinerie moderne dans un lieu atypique imaginé par Niemeyer qui va ouvrir en début d’année 2015 avec seulement six mois de retard.

 

 

  • Concert d’ouverture mercredi 7 janvier à 19h30 au Volcan. L’orchestre national de Lille, dirigé par Jean-Claude Casadesus, interprète des pièces de Honegger, Dutilleux et Brahms. Tarifs : de 33 à 9 €. Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com