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Tragédie politique à l’Opéra

OS JFL

Fidelio, unique opéra de Beethoven interprété pour la dernière fois dimanche 26 mai au Théâtre des Arts à Rouen par l’orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie, est une magnifique partition qui a demandé un travail long (onze années) et intense à son auteur. Le compositeur a en effet écrit 346 pages de notes musicales, quatre ouvertures différentes et seize versions pour le premier air de Florestan. C’est de la dentelle qui demande aux musiciens une forte concentration. Oswald Sallaberger dirige avec générosité et précision une version, entre représentation et interprétation musicale, de cette tragédie politique. Beethoven, sensible aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, clame la liberté. Léonore enfile les vêtements d’un homme pour aller délivrer son mari, Florestan, emprisonné injustement par le cruel gouverneur Pizarro. Elle parvient à se faire engager comme aide-geôlier par le directeur de la prison, Rocco, et apprend l’intention de Pizarro de tuer Florestan. Au moment du drame, Léonore se démasque et brandit un pistolet. Le tyran ne peut rien faire. Les deux époux se retrouvent, exaltent leur amour. Cet opéra dénonce l’arbitraire, l’injustice, clame la liberté, l’amour et la fidélité, émeut profondément, notamment durant le chœur des prisonniers et l’air de Florestan qui crie son désespoir. De cette ombre apparaît la lumière et transparaît la neuvième Symphonie.

 

  • Dimanche 26 mai à 16 heures au Théâtre des Arts à Rouen
  • Tarifs : de 65 à 10 €. Réservations au 02 35 98 74 78