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Terres de Paroles : le bilan

 7 000 spectateurs sont venus à Terres de Paroles. Robert Lacombe dresse un premier bilan.

portrait_robert_lacombec_departement_de_seine_maritimeC’est déjà l’heure du bilan pour Terres de Paroles qui s’est terminé avec le concert d’un Mathieu Boogaerts autant bavard que drôle. Le festival littéraire qui s’est déroulé du 24 mai au 2 juin pendant deux week-ends à Duclair, Jumièges, Saint-Pierre-de-Varengeville, Etretat et Saint-Philbert-sur-Risle a présenté une cinquantaine de lectures, accueilli quarante auteurs, trente comédiens et musiciens, et environ 7 000 spectateurs, soit mille de plus que l’année précédente. Retour sur la deuxième édition de Terres de Paroles avec son directeur, Robert Lacombe.

 

Est-ce que rassembler 7 000 spectateurs était l’objectif de la deuxième édition de Terres de Paroles ?

Oui, le nombre de spectateurs est en progression bien que nous ayons réduit l’implantation du festival sur le territoire. Nous voulions ainsi éviter toute concurrence entre les lectures. Réduire le périmètre a permis une augmentation de la fréquentation. Il est encore difficile d’évaluer le potentiel global pour une telle manifestation littéraire. Cela viendra au fil des années.

Expliquez-vous cette augmentation du nombre de spectateurs avec la création d’un parcours pour la jeunesse ?

Oui et aussi à la présence d’écrivains étrangers dont Aharon Appelfeld qui a accepté notre invitation. Terres de Paroles est le seul festival littéraire où il a été présent.

Consacrer une partie du festival au jeune public était donc attendu ?

Clairement, c’était quelque chose d’attendu. Il nous reste à mieux travailler avec les écoles et aussi à moins se préoccuper de la rentrée littéraire. Pour ce public, coller à cette actualité n’est pas si important que cela. Il faut que les livres procurent un plaisir. L’effet rentrée littéraire est plus important pour les lectures pour les adultes.

Le public a aussi apprécié la lecture de livres plus anciens, comme Le Nom de la Rose, L’Odyssée

Oui, le public aime aussi les grands classiques. Nous arrivons à le satisfaire sur ce plan-là.

Parmi les auteurs présents, il y avait le futur prix du livre Inter, annoncé au lendemain du festival.

Nous avions aussi le prix Fémina avec Patrick Deville. Alice Zéniter a en effet reçu le prix du livre Inter. Cela montre que nous avons fait le bon choix. Elle n’est pas hyper connue mais nous avons cru en elle.

Quelle est votre plus belle lecture ?

C’est la lecture du Chat de Schrödinger de Philippe Forest par Alain Libolt. C’était bouleversant, magnifique.

Avez-vous déjà une idée de ce que sera la troisième édition de Terres de Paroles

Non, c’est beaucoup trop tôt. Nous attendons la rentrée littéraire. Maintenant, c’est Automne en Normandie qui arrive.