L’histoire des productions musicales africaines, Florent Mazzoleni la connaît et l’écrit. Il la raconte également jeudi 30 janvier au 106 à Rouen lors d’une conférence dans le cadre de l’exposition A la recherche du vinyle l’ébène.
Florent Mazzoleni est passé d’un continent à un autre. Photographe, écrivain, collectionneur, il a beaucoup écrit sur les musiques dites occidentales. « A un moment, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de la question ». Il y a dix ans, il porte son regard vers l’Afrique. « Je n’y étais jamais allé. Ce fut une révélation pour moi. Cela m’a ouvert les oreilles ».
Depuis, Florent Mazzoleni se rend régulièrement en Afrique où, tel un explorateur, il met en lumière ces trésors enfouis. « Cette histoire est un grand puzzle et toutes les pièces sont éparpillées ». Pour les assembler, il travaille « seul et de manière empirique. Je rencontre les artistes, les ingénieurs du son. Je fais le tour des radios. Je fais appel aux collectionneurs ».
Un travail que seul un passionné peut effectuer. Au fil des témoignages, Florent Mazzoleni reconstitue cette histoire si riche qui a eu son âge d’or. « En terme de production, cela se situe de la fin des années 1960 au début des années 1980. Les cassettes supplantent les vinyles. Les grandes formations circulent et cultivent le sentiment de vivre une belle époque. On danse et on crée une musique assez unique ».
Une musique qui allie tradition et modernité. « Il y a eu un grand bouleversement quand les instruments traditionnels ont côtoyé les instruments amplifiés ». Sans oublier « la réafricanisation des rythmes partis Outre-Atlantique ». Dans les années 1980, les crises politiques et économiques viennent briser cet élan. En Afrique, « l’histoire de la musique est en lien avec celle des Etats ».
Intarissable, Florent Mazzoleni raconte avec ardeur ces musiques africaines, ces coups de cœur dont Franco & OK Jazz. « C’est un des plus grands. C’est un musicien à la portée universelle qui a écrit 6 000 morceaux ».
- Jeudi 30 janvier à 20h30 au 106 à Rouen. Entrée libre.
- Conférence dans le cadre de l’exposition A la recherche du vinyle d’ébène