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Sous les étoiles avec Requin Chagrin

photo : Andrea Montano

Les nuits sont joliment étoilées avec Requin Chagrin, le projet solo de Marion Brunetto. Bye Bye Baby, son troisième album, offre une aventure aérienne lumineuse à vivre dimanche 13 juin pendant Rush, le festival du 106, dans la cour du musée de la Céramique à Rouen.

« J’adore regarder le ciel. C’est dommage, à Paris, on ne voit pas beaucoup les étoiles. Cela ne m’empêche pas d’avoir souvent la tête en l’air. J’aime être dans ma bulle ». Le champ lexical céleste est récurrent dans Bye Bye Baby, le troisième album de Requin Chagrin, sorti le 9 avril 2021. « Il a été écrit pendant le confinement. Nous étions tous enfermés. De ma fenêtre, je voyais seulement un bout de ciel. En écrivant le premier texte, je me suis aussi souvenue des Perséides que je regardais avec ma famille et des vœux que l’on faisait après avoir vu des étoiles filantes », confie Marion Brunetto.

Les ambiances sont planantes, souvent mélancoliques dans Bye Bye Baby qui sonne comme un point de départ. « J’ai composé deux albums. Pour celui-ci, j’ai eu envie de progresser au niveau du son, d’apporter davantage de richesse, d’être dans quelque chose de plus instinctif ». Marion Brunetto a eu entre les mains, un synthétiseur, un Juno, qu’un ami lui a prêté.

Comme un guide

« Avec un nouvel instrument, je savais qu’il emmènerait autre part, imposerait un autre mécanisme de composition. Tout a été en effet très instinctif. Je pouvais toucher un bouton au hasard et il en sortait une sonorité inattendue. En plein confinement, j’avais un temps infini pour mener plusieurs expérimentations. Je me suis en fait laissé guider par ce synthétiseur ».

Marion Brunetto a une nouvelle fois composé seule ce troisième album. « C’est le point de départ du projet de Requin Chagrin. J’ai fait partie de plusieurs groupes et je suis hyper heureuse d’avoir vécu ces aventures. J’ai vu Mark Monaco et j’ai été hyper impressionnée par ce qu’il faisait. Cela m’a motivé. J’ai commencé avec un petit enregistreur. C’est mon terrain ».

La pochette de Bye Bye Baby avec un camaïeu de bleu et ce personnage rêveur, sous la lune, devant un fleuve et une ville, est le reflet juste de cet album. C’est une aventure, une évasion, chantées avec une certaine douceur, qui procurent une mélancolie. 

Infos pratiques

  • Dimanche 13 juin à 20 heures au musée de La Céramique à Rouen
  • Photo : Andrea Montano