Faire la révolution pour porter une utopie

Photo : Yves Trauger

Les sept interprètes d’In Itinere racontent une révolution, semblable à la Commune de Paris, quand se prépare une tempête due au bouleversement climatique. N Degrés de liberté et autant d’idées pour construire une utopie. Le collectif entame mardi 15 octobre une tournée à Romilly-sur-Andelle, puis joue à Grand-Quevilly, à Fécamp, à Bernay, à Saint-Valery-en-Caux, à Mondeville et à Rouen.

Tout se déroule du premier au 72e jour. Le collectif In Itinere suit une chronologie, celle du temps et des idées. Surtout celle des idées afin de célébrer une utopie Pour qu’elles surgissent, il a fallu la révolte d’un peuple qui a voulu reprendre le cours de son histoire, imposer des droits et une vision collective de la société.

Dans N Degrés de liberté, joué en Normandie, la troupe de Fécamp revient à la Commune de Paris. « C’est un pan de l’histoire que l’on ne nous a pas raconté. Il est pratiquement absent des livres scolaires, remarque Thylda Barès, metteuse en scène. Nous avons choisi la Commune comme un laboratoire des révolutions du XXe siècle. Dans de nombreux pays encore, il est fait référence à ce fait historique qui hante les esprits parce qu’aucun compromis n’a été fait . On défendait le vivre ensemble. C’est avec cette pensée pour tous les peuples que nous avons toutes les chances de s’en sortir ».

Sur 2 m2

Le collectif, les sept comédiennes et comédiens de cinq nationalités différentes l’éprouvent sur un plateau de 2 m2. « Un espace réduit les contraint. Il y a une obligation du collectif. D’ailleurs, pendant la Commune, la ville de Paris était isolée, coincée entre ses murs., Là, on peut voir la beauté du collectif. C’est un vrai chœur  qui joue les espaces, les objets, la ville, les habitants… », commente Thylda Barès. 

Pour écrire N Degrés de liberté, pas d’interview et de récolte de témoignages. Le collectif In Itinere s’est plongé cette fois dans les ouvrages historiques, les journaux et les romans de l’époque. « Nous avons aussi regardé beaucoup d’images. La Commune est la première révolution qui est photographiée », précise la metteuse en scène. Le collectif s’autorise quelques anachronismes et ajoute une histoire d’amour. Il met enfin en parallèle cette révolution avec un phénomène météorologique violent. Une révolte et une tempête soufflent sur un pays que les habitants cherchent à sauver.

Infos pratiques

  • Mardi 15 octobre à 20 heures à la salle Aragon à Romilly-sur-Andelle. Tarifs : 8 €, 5 €. Réservation au 02 32 49 61 27
  • Jeudi 17 octobre à 20h30 au centre Marx-Dormoy à Grand-Quevilly. Tarifs : de 15 à 5 €. Réservation au 06 79 18 08 60 ou sur www.dullin-grandquevilly.fr
  • Vendredi 18 octobre à 20h30 au Passage à Fécamp. Tarifs : 10 €, 8 €. Réservation au 02 35 29 22 81 ou sur www.theatrelepassage.fr
  • Vendredi 25 avril à 20 heures au Piaf à Bernay. Tarifs : de 14 à 8 €. Réservation au 02 32 46 64 47 ou en ligne
  • Mardi 29 avril à 20 heures au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 19 à 10 €. Réservation au 02 35 97 25 43 ou sur lrv-saintvaleryencaux.com
  • Dimanche 25 mai dans le cadre des Plateaux éphémères à La Renaissance-Mondeville
  • Mardi 27 mai à 20 heures à l’aître Saint-Maclou à Rouen. Tarifs : 10 €, 8 €. Réservation au 02 35 98 45 05 ou sur www.letincelle-rouen.fr
  • Durée : 1h20
  • Spectacle à partir de 10 ans

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