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La mer chantée par Adèle Charvet

Adèle Charvet, mezzo-soprano, et Florian Caroubi, pianiste, explorent en duo le répertoire des XIXe et XXe siècles. Ils se retrouvent vendredi 14 août à Fécamp lors des Musicales de Normandie pour évoquer La Mer et l’impressionnisme musical français.

Ces deux-là se connaissent de 2015. Adèle Charvet et Florian Caroubi se sont rencontrés à Paris lors du concours Nadia et Lili Boulanger. Depuis, il ne se sont plus quittés. « Florian est mon double musical. Il est un pianiste rare. J’ai grandi musicalement avec et par rapport à lui », confie la mezzo-soprano. Musicien de talent, Florian Caroubi a une autre qualité essentielle pour la chanteuse. « Il est un fou de poésie et j’adore la poésie. Florian met le travail du texte au premier plan et a cette capacité à capter le fonctionnement du l’interprète. Il respire avec moi. Je chante mieux quand il joue avec moi ». 

La forme du récital leur convient parfaitement . « j’apprécie beaucoup son intimité. On peut raconter en peu plus d’une heure de petites histoires ». Lors des Musicales de Normandie, Adèle Charvet et Florian Caroubi ont choisi un programme de mélodies françaises. « Ce n’est jamais frontal, jamais direct. Ce sont davantage des suggestions. Les choses sont dites à demi-mot alors il faut les rendre compréhensibles ». 

« Une peinture des sons »

Adèle Charvet et Florian Caroubi racontent La Mer et l’impressionnisme musical français. « C’est une manière de rendre hommage à la région. Ce programme prend tout sens en Normandie. On ressent l’influence de ses paysages sur la musique, les couleurs musicales qu’elle évoque. La mer est inspirante de différentes façons parce qu’elle évoque, comme la nostalgie, la séparation des amants. Ce programme est une peinture des sons ».

Au programme de ce concert :La Vie antérieure de Duparc, L’Horizon chimérique de Fauré, Reflets dans l’eau de Debussy, Le Départ de Roussel, Une Barque sur l’océan de Ravel et aussi Le Temps des lilas de Chausson. Cette œuvre est « juste une merveille. C’est à pleurer de beauté. Tout comme Asie, un extrait de Shéhérazade de Ravel qui est une fresque musicale dans laquelle le piano est magnifique. Dans cette pièce, un monde de couleurs s’ouvre », commente Adèle Charvet. Un programme exigeant, même « assez redoutable parce qu’il ne faut jamais oublier le texte et perdre ce que l’on dit ».

Infos pratiques

  • Vendredi 14 août à 20h30 en l’église Saint-Étienne à Fécamp. Tarif : participation libre
  • Réservation sur www.musicales-normandie.com
  • photo : Adèle Charvet © Marco Borggreve