Festival A l’Est du nouveau : Kinga Vecsei, lumineuse

L’Enfant du mercredi, premier film de Lili Horváth, réalisatrice hongroise, n’a pas eu de prix mais des mentions spéciales grâce très certainement à la présence lumineuse de Kinga Vecsei, jeune comédienne présente samedi 12 mars à la clôture du festival A l’Est du nouveau

 

enfantdumercrediElle n’est pas comédienne. Mais elle a une belle présence à l’écran. Regard doux, Kinga Vecsei est une étudiante hongroise dans une école de design. Elle est venue à Rouen au festival A l’Est du nouveau pour présenter L’Enfant du mercredi, son premier film tourné avec Lili Horváth. « Je suis une personne curieuse. J’aime essayer de nouvelles choses. Lorsque l’on m’a fait cette proposition, j’ai voulu savoir si je pouvais être une comédienne ».

 

Kinga Vecsei joue le rôle de Maja, une femme jeune de 19 ans qui tente tout pour réaliser son vœu le plus cher : obtenir la garde de son petit garçon. Maja est une enfant abandonnée. Elle a grandi dans un orphelinat où se retrouve aujourd’hui son propre fils. Il est désormais temps de casser ce cycle infernal. Maja n’a rien d’une rebelle. Mais elle aspire à une grande liberté, une sérénité, et veut couper les liens avec Krisz, le père de son enfant violent, qui l’étouffe. Il y aura un nouveau départ pour Maja. Grâce à un micro-crédit, elle a la possibilité d’ouvrir une laverie. Une entreprise dans lequel elle sera aidée par Janos, son futur amant.

 

« Maja est mon opposé. Elle est un enfant unique, une mère. Dans la vraie vie, j’ai une grande famille. J’ai deux frères et trois sœurs ». Kinga Vecsei a trouvé toute la justesse de ce personnage silencieux. « J’ai été Maja pendant deux mois. J’ai dû apprendre à parler, à bouger, à changer mes manières de faire devant la caméra. Le plus dur a été de mal parler. Je ne suis pas une fille désagréable. Cela a donc été un combat contre moi-même ».

 

Kinga Vecsei fait de Maja une jeune femme forte, déterminée qui ne peut cacher une grande fragilité. « Tout cela est venu de l’intérieur. J’ai joué avec mes sentiments. Je n’ai jamais appris à jouer et je n’ai jamais appris à jouer avec un enfant. Ce petit garçon a été fantastique, le meilleur partenaire ».

 

Pour Kinga Vecsei, tourner un film a été « une magnifique expérience. Certainement la plus belle expérience de ma vie ». L’envie de poursuivre dans le cinéma est là. Mais « je dois terminer mes études ».

 

Dimanche 13 mars

Le festival se termine dimanche 13 mars avec la projection des films primés à l’Ariel à Mont-Saint-Aignan.

  • 16 heures : Enclave de Goran Radovanovic, prix de la presse
  • 18 heures : Soleil de plomb  de Dalibor Matanic, prix du jeune public
  • 20h30 : Body de Malgorzata Szumowska, prix du jury