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Des airs d’Amériques

Barber, Mellits, Pécou et Dvorak sont au programme Amériques du Quatuor Debussy qui joue mardi 18 mars au Volcan Maritime au Havre.

 

photo Bernard Bennant
photo Bernard Bennant

Le décor est idéal : la gare maritime transatlantique du Havre, point de départ et d’arrivée des voyageurs vers et en provenance des Etats-Unis. C’est dans ce bâtiment chargé d’histoire, au décor de cinéma des années cinquante, que le Quatuor Debussy interprète des pièces évoquant le Nouveau Monde.

 

Pourtant, lorsque l’on évoque les quatuors, on porte davantage le regard et on tend l’oreille vers l’Europe. « Nous nous sommes intéressés à ce répertoire parce que nous ne pensons naturellement à ce répertoire. Il y a de très belles partitions. C’est un pays qui a su créer sa propre identité. Il a attiré des compositeurs sur son sol. Des musiciens américains ont voyagé. Ils ont conservé leurs racines et ont su s’imprégner d’autres cultures. Il y a un mélange formidable », rappelle Christophe Collette, premier violon du Quatuor Debussy.

 

Pour ce voyage musical qui brise toutes les barrières, le Quatuor Debussy a pioché dans un vaste répertoire. Il commence avec le Quatuor de Samuel Barber qui est venu composer en Europe. C’est une pièce bouleversante que la formation interprète dans sa version originale pour « garder le côté poignant. L’essence de cette pièce est là ».

 

 

Au programme également : un quatuor de Marc Mellits, imprégné de ce courant minimaliste mené par Steve Reich, Philip Glass et Terry Riley. « Il met une belle énergie dans cette musique répétitive grâce à une richesse rythmique ».

 

Le Quatuor Debussy reprend Fuga del son, une pièce commandée à Thierry Pécou, un compositeur installé à Rouen qui voyage beaucoup. Pour celle-ci, il s’est inspiré de rythmes cubains. « Nous ne jouons pas avec les archets. C’est une musique très étonnante et très imagée », commente Christophe Collette.

 

Les cultures européennes et américaines se marient aussi dans le Quatuor Américain d’Anton Dvorak. « C’est une œuvre à part », indique le violoniste. « On retrouve la musique folklorique de Dvorak  et on sent des éléments naturels des Etats-Unis. Il y a des couleurs negro-jazzy provenant de New York. C’est une belle réussite ».

 

  • Mardi 18 mars à 20 heures au Volcan maritime au Havre. Tarifs : de 22 à 8 €. Réservation au 02 32 19 10 20 ou sur www.levolcan.com