Ils sont très glamour avec leur coupe impeccable, leur regard malicieux et leur élégance naturelle. Il y a un côté rétro chez les trois musiciens de Mustang. D’autant que les Clermontois ont une passion pour les années 1950 et les origines du rock. Il ne faut cependant pas voir chez Mustang un côté nostalgique. On est bien loin du « c’était mieux avant ». La musique de Mustang se retrouve au carrefour de multiples influences et portant des textes pleins d’humour et d’ironie. Mustang embarque samedi 17 mai pour L’Odyssée du 106. Interview de Jean Felzine, chanteur et guitariste.
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Quels sont vos mythes du rock ?
Ce qui m’a le plus marqué est tout ce qui s’est déroulé dans les studios Sun aux Etats-Unis dans les années cinquante. C’est l’histoire qui continue à nous fasciner encore aujourd’hui. Dans cette histoire, il y a le passage d’Elvis Presley qui est assez magique. Tout est parti de ces studios à Memphis. Elvis y enregistre des ballades mais ça ne fonctionne pas vraiment. Il a un morceau de rhythm’n’blues que Sam Phillips lui demande de jouer plus rapidement. That’s All Right Mama sera son premier tube. Les années cinquante, le sud des Etats-Unis qui était un carrefour des musiques, c’est vraiment notre truc.
Pourquoi ?
Tous les trois, nous portons un intérêt pour l’histoire. Nous aimons savoir d’où viennent les choses. Quand on écoute une musique, on aime bien savoir par qui le groupe a été influencé, avec qui il a travaillé. On aime bien dérouler la bobine.
Y a-t-il des mythes plus proches de nous qui vous fascinent ?
Il y a eu Kurt Cobain. Mais cela a vite passé. J’ai perdu le goût de cette musique. Là, la mythologie est devenu un outil de marketing. Je trouve cela médiocre et dangereux. Notamment tout ce foin autour du club des 27. C’est ridicule. La mort d’Amy Winehouse est une tragédie. Celle de Kurt Cobain me rend triste. Si être rock, c’est vivre vite, ça ne va pas très loin. On ne construit pas un mythe avec ça.
Vous avez un look singulier. La mode fait partie de cette histoire.
Quand on voit de vieilles photos des musiciens des années 1950, il y a des choses affreuses et des trucs terribles. Au début et au milieu de cette décennie, les personnes portent des vêtements intéressants et assez originaux. Même après dans les années 1960. Quand arrivent les années 1970, ça se gâte.
Dans votre troisième album, Ecran total, vos influences dépassent les années 1950.
Nous avons des influences bien plus larges. En fait, on aime beaucoup de musiques différentes. Nous n’avons jamais fait de disque très monolithique. Presque malgré nous, nous avons du mal à écrire des chansons qui sortent du même moule.
Vous n’aimez vous enfermez dans un genre.
C’est vrai. Cela fait un peu cliché de dire cela. Mais nous aimons bien la chanson courte avec un refrain et des couplets.
Pourquoi êtes-vous attachés à ce format chanson ?
Parce que nous écoutons de la chanson.
Est-ce que vous avez déjà cuisiné un bœuf bourguignon ?
Oui, j’en ai fait un il n’y a pas très longtemps. Je voulais voir si j’étais à la hauteur de la chanson. En fait, il était pas mal.
Faites-vous partie des Gens sérieux ?
Cela dépend pourquoi. La musique, je ne l’ai jamais prise à la légère. Nous travaillons beaucoup. La perfection n’est pas notre objectif. Néanmoins, nous cherchons beaucoup tous les trois. Nous répétons régulièrement. C’est important pour un groupe, pour la cohésion du groupe. Pour le reste, nous ne sommes pas sérieux.
Programme de L’Odyssée samedi 17 mai
- 15 heures – 19 heures : Arnaud Feutray fait sonner le Gros-Horloge à sa manière…
- 16 heures : Mustang dans l’Aître Saint-Maclou
- 17 heures : AA & You rue Eau-de-Robec
- 18 heures : R. Stevie Moore place du Lieutenant-Auber
- 19 heures : Charlemagne Palestine place Barthélémy
- 20 heures : Sean Nicholas Savage dans l’Aître Saint-Maclou
- 21 heures : Gnucci rue Eau-de-Robec et The World place Barthélémy
- 22 heures : 10lec6 place du Lieutenant-Auber et projection de Marley, un film de Kevin McDonald dans les jardins de l’hôtel de ville
- 23 heures : We Have Band place Barthélémy
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