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Concert au Trianon : gagnez vos places pour Nilda Fernandez

Nilda Fernandez 7Il peut être en France, en Russie, en Amérique du Sud, en Espagne… Nilda Fernandez parcourt le monde, explore les genres musicaux, mêle le français et l’espagnol. Ses chansons sont des récits de voyage, des coups de cœur et de colère. L’auteur de Madrid Madrid, Nos Fiançailles ou Mes Yeux dans ton regard poursuit sa route en toute indépendance. Vendredi 4 décembre, il est au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Gagnez vos places en appelant au 06 16 08 60 28.

 

Vous êtes un chanteur sans frontières. Que vous inspire cette période où l’on tend à les rétablir ?

Ce n’est pas seulement aujourd’hui que je ressens cette coupure. Il y a quelques années, j’étais dans les Pyrénées, dans le pays basque. J’ai eu envie de manger du côté espagnol. A 5 kilomètres d’où j’étais, j’ai vu des personnes qui regardaient un match de foot à la télévision. Je me suis imaginé d’autres personnes de l’autre côté de la frontière en train de faire la même chose. A 10 kilomètres, des gens peuvent se tourner le dos. Les frontières ont coupé les hommes, les ont dressées les uns contre les autres. Les hommes se sont aussi dressés les uns contre les autres. Ils ne sont pas seulement les victimes.

 

Dans votre démarche que privilégiez-vous ?

La curiosité. Surtout la curiosité des autres. Les autres sont intéressants parce qu’ils nous apprennent beaucoup d’eux et de nous. Ils bousculent nos idées ou nous confortent dans nos idées. Les autres sont un miroir. Nous avons chacun nos cultures, qu’elles soient familiales, scolaires… Mais nous avons tendance à croire que ce que nous appris est universel. Or, c’est faux. Nous sommes souvent dans des habitudes, des préjugés qui nous coupent des autres.

 

Comment ces rencontres ont inspiré votre travail ?

Cela a surtout nourri ma vie. Je suis le produit d’une culture musicale. Il y a le chant. Grâce au chant, on peut aller partout. Je suis désespéré par cette espèce de dégénérescence de la conception de chanter. La voix est le principal vecteur. C’est elle qui procure un sentiment. Et cela ne se travaille pas.

 

Qu’écrivez-vous en ce moment ?

J’écris un livre sur ma vie. C’est un travail assez compliqué parce qu’il faut se mettre au même niveau que le lecteur. J’écris comme si je découvrais ma vie. Je pars de l’enfance, de mes premiers souvenirs à l’âge de 4 ans, des prémisses avant la chanson, puis la chanson. Le fondement de tout cela est à trouver dans l’enfance. Après, on ne fait que développer tout ce que l’on a appris.

 

Est-ce compliqué aussi de revenir sur son passé ?

C’est une violence que je me fais. Je suis contraint d’y revenir. Mon passé est en fait une nourriture constante de mon présent. Avant tout, il faut vivre le présent. C’est le seul moment qui compte. Même s’il glisse tout le temps.

 

 

 

  • Vendredi 4 décembre à 20h30 au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Tarifs : de 18 à 9 €. Réservation au 02 35 73 95 15 ou sur www.trianontransatlantique.com