Pour ces Jeux d’échelles, il y a un quatuor de danseurs-acrobates de la compagnie Retouramont et une vingtaine d’habitants de Saint-Etienne-du-Rouvray. Une troupe emmenée par Fabrice Guillot dans un spectacle en noir et blanc présenté samedi 3 juin par le Rive gauche dans le bois du Val-l’Abbé.
Le choix de l’agrès reste le point de départ d’un nouveau spectacle de la compagnie Retouramont. Cette fois-ci, Fabrice Guillot a choisi l’échelle. « C’est tout d’abord un objet urbain. C’est aussi un des premiers outils permettant de franchir des obstacles. On le retrouve dans la peinture, dans la mythologie. Il évoque enfin un corps à la verticale », explique le metteur en scène.
Joué samedi 3 juin dans le bois du Val-l’Abbé à Saint-Etienne-du-Rouvray, Jeux d’échelles montre tout le côté polymorphe de l’objet. 50 échelles sont installés dans l’espace et suspendues dans les arbres. Elles peuvent être en bois, en métal, en textile, mesurer jusqu’à 8 mètres de long et peser de 4 à 80 kg. Ce sont des structures éphémères dans lesquelles vont évoluer les danseurs-acrobates. Pas de narration dans Jeux d’échelles. Juste des évocations poétiques, des tentatives d’ascension sans cesse renouvelées.
Juste après le coucher du soleil, les ombres des échelles et des arbres vont se mêler à celles des corps des interprètes. Des corps qui vont s’engager dans une lutte aérienne. Pour Jeux d’échelles, Fabrice Guillot a opté pour un parti pris plastique et esthétique fort, avec des contrastes francs, opposant ainsi le noir et le blanc pour être proche d’une ambiance cinématographique.
- Samedi 3 juin à 22h30 dans le bois du Val-l’Abbé à Saint-Etienne-du-Rouvray. Spectacle gratuit.
