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MacGyver, Brad Pitt, Johnny Depp pour se construire

Adolescente, elle admirait les acteurs américains. À travers ces figures connues et reconnues, Enora Boëlle du Joli Collectif raconte une période de sa vie avec humour et tendresse. Ce sera mardi 4 février à L’Éclat à Pont-Audemer.

Brad Pitt, Leonardo Di Caprio, Johnny Depp… Elle était fan et avait accroché des posters de ces acteurs américains sur les murs de sa chambre. Et MacGyver ? Enora Boëlle était « fan et amoureuse ». Tant et si bien qu’elle lui avait écrit une chanson. Dans le spectacle qu’elle joue mardi 4 février à L’Éclat à Pont-Audemer, « on ne l’entendra pas. Je ne l’ai pas retrouvée et je ne me rappelle plus des paroles et de l’air. Je me souviens juste qu’elle était pleine de naïveté et qu’elle parlait notamment de ses beaux yeux bleus ».

Enora Boëlle remonte le fil de son adolescence pour évoquer cette période tourmentée vécue dans les années 1990. « Cela a été assez troublant. C’est un moment qui n’a pas disparu. Je m’en rappelle précisément. Je porte encore mon adolescence. Elle est là, en moi, et constitue ce que je suis aujourd’hui. C’est un souvenir amusé et attendrissant ».

À la recherche d’une identité

Pour écrire J’ai écrit une chanson pour MacGyver, Enora Boëlle a eu besoin d’une autre parole. « Je voulais écrire sur mon expérience mais aussi celle des autres afin de trouver les dénominateurs communs. L’adolescence, ce sont les montagnes russes émotionnellement. Il y a la métamorphose du corps qui peut apparaître comme monstrueuse. J’écris un questionnaire. Au bout de trois jours, j’avais déjà 250 réponses. Ce sont des personnes de plusieurs âges. En fait, nous avons tous besoin de parler de ce moment-là de notre vie ».

Dans cette pièce, la comédienne évoque les angoisses, les illusions et les désillusions, le rapport aux autres, « la question de la popularité. Comme faire pour être cool, importante, estimée ». Il y a aussi ces moments de solitude, parfois difficiles à traverser. Enora Boëlle avait ses idoles. « J’ai toujours cru que je pourrais les rencontrer. Je pensais souvent à elles, à leurs films pour sortir de mon quotidien dans lequel j’étais seule ». Enora Boëlle part ainsi en quête d’une identité.

Infos pratiques

  • Mardi 4 février à 19 heures à L’Éclat à Pont-Audemer.
  • Spectacle tout public à partir de 12 ans
  • Tarifs : 6 €, 4 €.
  • Réservation au 02 32 41 81 31 et sur http://eclat.ville-pont-audemer.fr