Combler un vide avec Bungalow Depression

photo : DR

Bungalow Depression, un trio rouennais emmené par la violoniste Anne-Laure Labaste, sort Blank Slate, un premier album avec sept titres hypnotiques et élégants.

C’est un album qui arrive au bon moment. Blank Slate ouvre une voie vers des espaces intérieurs ou en suspension. Le titre y invite. À chacune et chacun d’imaginer des images douces, apaisantes, peut-être nébuleuses ou encore exaltantes. Pour y parvenir, il suffit de se laisser emporter par la voix aérienne d’Anne-Laure Labaste, cette pop-électro hypnotique, profonde et sensible. Les sept titres de Bungalow Depression feraient presque oublier la grisaille de cet automne et le chaos de cette période.

Bungalow Depression, c’est tout d’abord le projet solo d’Anne-Laure Labaste qui fait là un clin d’œil au réalisateur anglais Grayson Perry. La violoniste a commencé avec son instrument, des pédales d’effets, des bribes de phrases. « Tout a été très instinctif. Je suis partie des sons et je les ai transformés. Je n’ai pas réfléchi. Je me suis laissée guider par les ambiances, un ressenti ». Dans ce travail de recherche, elle a emmené Clément David de Greyfell, basse, et Hugo Magontier de SeRvo, guitare et claviers. « Clément m’a aidée sur le travail du son des instruments et des pédales et Hugo, sur la structuration des morceaux et le mix ».

Blank Slate est une suite de plages sonores lancinantes, froides ou chaudes, sombres ou lumineuses selon les états d’âme. Beaucoup de mystères s’échappent des sept titres, comme de la pochette de l’album ou du premier clip sur The Whirl. Un deuxième sur Hold Me est en tournage dans un garage avec l’acrobate, Edward Aleman, de la compagnie El Nucleo.

Infos pratiques