Les Cathédrales de Jérémy Liron à la galerie Telmah

La galerie Telmah a donné carte blanche à Jérémy Liron. Le peintre et écrivain a travaillé sur l’architecture des grands ensembles de la métropole rouennaise, des « cathédrales » peintes dans une ambiance apaisante. À voir jusqu’au 11 avril.

Il y a des sujets récurrents dans l’œuvre de Jérémy Liron. Le peintre et écrivain s’attache à des motifs comme le paysage et l’architecture. Il en dresse des portraits à travers un travail sur des volumes, des lignes, des rythmes,  un temps. La volonté de Jérémy Liron n’est pas d’être le témoin d’une époque, de raconter une histoire mais d’offrir une émotion, une sensation. Sa peinture projette hors d’un présent, impose un silence et apaise.

D’où ce titre Quelque Chose de pourpre pour cette exposition présentée jusqu’au 11 avril à la galerie Telmah à Rouen. Jérémy Liron emprunte une citation de Gustave Flaubert, « je veux faire quelque chose de pourpre », lors de l’écriture de Salammbô. « C’est une référence à ma manière de concevoir une œuvre. Je ne commence jamais une peinture sur un support vierge. J’applique toujours un fond coloré qui va déterminer une température, une impression. L’anecdote n’est pas importante ».

La sculpture et la peinture aussi

Autre référence : Claude Monet. Jérémy Liron a pu entamer un réel dialogue avec la galerie et réaliser des œuvres pour cette exposition. Il fait ainsi un clin d’œil aux Cathédrales de Monet avec ces grands immeubles bâtis à Grand-Quevilly. « Je détourne cette série avec des variations lumineuses d’un bâtiment ». 

Jérémy Liron qui participe au renouveau de la peinture figurative s’amuse à déconstruire la réalité, joue avec les perspectives. « Je ne veux pas être un architecte qui effectue un dessin strict. J’ai intégré la modernité via le cubisme ». Dans ces tableaux, il y a aussi la force de ces lignes verticales. Jérémy Liron a voulu reproduire le rythme de l’architecture des maisons à colombages. Sa gestuelle perd toute cette rigueur quand il s’agit d’ajouter la végétation.

Les mêmes éléments de composition se retrouvent dans les grilles qu’il réalise selon les mêmes règles d’un jeu sur les lignes verticales et horizontales. « Ce sont presque des sculptures. J’ai besoin de me confronter de manière plus physique à la matière, de jouer avec la 3D ». Dans le travail de Jérémy Liron, il y a enfin l’écriture pour lui permettre de considérer le passé, d’aborder l’analyse et le récit.

Infos pratiques

  • tous les jours de 13 heures à 19 heures et sur rendez-vous à la galerie Telmah, aître Saint-Maclou à Rouen.
  • Entrée libre