Claudio Sabatino a un regard romantique sur Pompéi

À travers les photographies de Claudio Sabatino, l’abbaye de Jumièges propose une visite de Pompéi, une ville que Gustave Flaubert a découverte en 1851 lors de son voyage en Orient. Cette exposition, Visiter Pompéi – Claudio Sabatino sur les pas de Gustave Flaubert est à découvrir jusqu’au 27 juin au logis abbatial dans le cadre de Flaubert 21.

Quel lien peut-il exister entre le photographe italien Claudio Sabatino et l’écrivain rouennais Gustave Flaubert ? C’est Pompéi. Le premier, né en 1967, a grandi non loin de la ville. « Enfant, il va jouer avec ses frères sur le site. Il y fait même du vélo. Il est un familier de cet endroit, cette histoire, ce monument et ce paysage dominé par le Vésuve. On peut dire que Sabatino a une relation ordinaire avec le lieu », rappelle Gabriel Baudet, co-commissaire de l’exposition Visiter Pompéi – Claudio Sabatino sur les pas de Gustave Flaubert qui se tient jusqu’au 27 juin à l’abbaye de Jumièges

Quant à Gustave Flaubert dont on fête le bicentenaire de la naissance, il fait une étape à Pompéi en 1851 lors de son retour de son périple qui le mène jusqu’à Ouadi Halfa, en Égypte. Là-bas, « je ne tenais pas de journal (…). J’ai seulement pris des notes sur les musées et quelques monuments », remarque l’écrivain à propos de son séjour.

À cent cinquante années d’écart, Sabatino et Flaubert déambulent dans Pompéi sans objectif précis. Juste comme des « visiteurs curieux » qui souhaitent garder une trace de leur voyage. « Il y a une similitude des approches, une vision touristique du site. Ils cherchent à comprendre le lieu, des éléments des édifices. Flaubert s’interroge, se moque parfois dans ses descriptions », explique Gabriel Baudet.

Des lignes horizontales et verticales

Lors de leurs visites, les deux hommes n’ont pas pu voir le même site. Gustave Flaubert l’arpente juste un siècle après sa découverte en 1748, à un moment où quelques édifices sont mis au jour. L’écrivain évoque ainsi sept d’entre eux : l’amphithéâtre, le petit théâtre, la maison du juge, les bains, le temple d’Isis, la maison du boulanger et le grand théâtre. Ce sont les images prises par Giorgio Sommer entre 1865 et 1870 qui montre ainsi la ville au temps de Flaubert. 

Claudio Sabatino photographie depuis 2001 des plans larges de la ville, des détails des bâtiments, des intérieurs des maisons avec leurs fresques colorées. L’artiste, qui a suivi également des études d’architecture, s’attache aux lignes verticales et horizontales qui dessinent la ville et partage ses moments de déambulation sous une lumière douce. Il offre un regard à la fois historique et romantique. Ses photographies permettent ainsi un dialogue entre les pierres de Pompéi et celles de l’abbaye de Jumièges.

Infos pratiques

  • Jusqu’au 27 juin, tous les jours de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures à l’abbaye de Jumièges. 
  • Tarifs : 7,50 €, 5,50 €, gratuit pour les moins de 26 ans, les demandeurs d’emploi, les personnes en situation de handicap et les habitants de Jumièges.
  • Renseignements au 02 35 37 24 02 ou sur www.abbayedejumieges.fr