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La Fabrique d’un monde

Un monde se construit, pas toujours avec des couleurs, au fil des années dans La Fabrique. Dans ce théâtre de papiers et de cartons, la compagnie Sans Soucis raconte l’évolution des paysages avec poésie. Elle joue du 10 au 12 février dans le cadre d’Enfantissons avec Le Siroco à Saint-Romain-de-Colbosc et Le Passage à Fécamp.

Depuis son enfance, un petit garçon a l’habitude d’aller se promener à vélo dans sa campagne.  Les saisons se succèdent. Les oiseaux viennent et repartent. Les fleurs poussent avant les champignons. Le soleil se cache pour laisser tomber la neige. L’enfant grandit et l’arbre sous lequel il trouve refuge, aussi. Un jour, il voit arriver un homme tout de noir vêtu, puis un bulldozer. Son petit coin bucolique et tranquille se transforme en une cité pavillonnaire. La ville est arrivée à la campagne et l’arbre est emprisonné par des murs en béton. Pas simple de retrouver de la poésie dans ce nouveau monde si gris. Le petit garçon va trouver quelques arguments pour rendre cet espace agréable à vivre.

C’est l’histoire de La Fabrique, imaginée par la compagnie Sans Soucis et inspirée de l’univers du peintre et architecte autrichien, Freidensreich Hundertwasser  (1928-2000), qui adorait les couleurs et détestait les lignes droites. « Il avait une approche particulière de l’architecture. Pour lui, l’architecture et la nature doivent entrer en connivence. C’est la seconde qui doit être inscrite dans la première et non la première qui doit s’imposer à la seconde pour ne pas que la ville grignote la campagne », rappelle Max Legoubé.

Le metteur en scène joue avec Tom A Reboule, musicien, La Fabrique, cette histoire sans paroles. « J’ai eu envie d’un spectacle qui reste muet. Je n’ai pas voulu donner de leçon. J’ai préféré rester dans l’évocation ». Sur une longue table, tous les deux, tels deux clowns, manipulent des papiers et cartons découpés et illustrés d’un trait naïf par Adélie Dallemagne, « C’est une technique que je n’avais pas encore explorée. Elle offre beaucoup de possibilités en terme d’images et avec peu de moyens. C’est aussi une autre façon de manipuler ».

La Fabrique est une aventure qui se construit à vue et évoque l’écologie avec réalisme et poésie. Là, l’issue de cette histoire est plutôt joyeuse et donne espoir.

Enfantissons

Le temps fort Enfantissons est porté pendant ces vacances de février par Le Passage à Fécamp et Le Siroco à Saint-Romain-de-Colbosc. Au programme : trois spectacles pour les enfants, du théâtre d’objets, de la danse et un conte. Outre La Fabrique de la compagnie Sans Soucis, il y a Zaka de la Compagnie Eteile, un duo pour une danseuse et un musicien qui créent des images, des couleurs, une gestuelle et des sons. Halem raconte l’histoire des Sœurs Chocolat. Chacune est représentée par un instrument de musique. Ainsi Chocolat noir est un saxophone alto, Chocolat au lait, une trompette et Chocolat blanc une flûte. Les trois filles sont réunies dans la maison familiale pour les funérailles de leur mère.

En tournée

  • La Fabrique de la compagnie Sans Soucis : jeudi 10 février à 16 heures à la salle des fêtes de Saint-Maclou-la-Brière, vendredi 11 février à 16 heures à la salle des fêtes de La Cerlangue, samedi 12 février à 16 heures à la salle des fêtes d’Yport. Durée : 40 minutes. Spectacle à partir de 3 ans
  • Zaka de la compagnie Eteile : mercredi 9 février à 10h30 à la salle des fêtes de Froberville, jeudi 10 février à 10h30 à la salle des fêtes de Gommerville et vendredi 11 février à 10h30 à la salle des fêtes de Goderville. Durée : 30 minutes. Spectacle à partir de 3 mois
  • Les Sœurs Chocolat de la compagnie Halem : mercredi 9 février à 18 heures à la salle des fêtes de Sandouville, jeudi 10 février à 18 heures à la salle des fêtes de Valmont et vendredi 11 février à 18 heures à la salle des fêtes d’Écrainville. Durée : 1 heure. Spectacle à partir de 8 ans.
  • Tarif : 3 €
  • Réservation au 02 35 29 22 81 ou sur www.theatrelepassage.fr ou au 02 35 20 57 92 ou sur www.lesiroco.com
  • visuel : Max Legoubé