En « Grandeur Nature » à L’Étincelle

photo : François Goizé

L’environnement, les figures féminines et l’exil sont les thèmes qui traversent la saison 2022-2023 de L’Étincelle à Rouen. Ce seront une quarantaine de spectacles « Grandeur Nature ».

Le théâtre, la musique et la danse : ce sont les trois socles de L’Étincelle à Rouen. Trois lignes directrices d’une même longueur qui tissent cette saison 2022-2023 et se croisent aussi. La programmation reste ainsi pluridisciplinaire — comme les années précédentes — avec davantage de spectacles qui empruntent à plusieurs disciplines artistiques.

« C’est un projet d’équipe de 13 personnes, rappelle Bertrand Landais, coordinateur du projet artistique, culturel et territorial de L’Étincelle. Cette saison est le fruit d’apports de chacune et de chacun et également de Yann Dacosta (metteur en scène, fondateur du Chat Foin, ndlr) qui est là pour nous aiguiller, nous alerter… Cette expérience est géniale parce qu’il est un supplément d’âme pour nous ».

Une quarantaine de propositions artistiques composent cette prochaine saison aux chapelles Saint-Louis et Corneille, à la salle Louis-Jouvet et au conservatoire. « L’Étincelle poursuit son travail de soutien à la création et d’accompagnement des artistes émergents, d’action culturelle avec les projets participatifs. Tous les enjeux réunis sont les nôtres : la nature, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’exode », remarque Marie-Andrée Malleville, adjointe en charge de la Culture, du Matrimoine, du Patrimoine et du Tourisme à la ville de Rouen.

Loto 3000 du Collectif Ès (photo : Nicolas Joubard)

Grandeur nature : c’est le thème de cette nouvelle saison. « Il y a une urgence à se préoccuper de l’environnement et les artistes ont fait ce chemin », indique Bertrand Landais. Marine Chesnais revient sur les Algues vertes qui polluent la Bretagne. Rebecca Journo s’inspire du mouvement des baleines dans les océans pour écrire Whales. Vincent Peirani et François Salque partent en Migration avec des chanteurs d’oiseaux.

Aude Bourgine souhaite émerveiller avec une nature, certes en danger. C’est une récurrence dans son travail artistique. Durant toute l’année, elle créera Entrelacs sur les grilles de la chapelle Saint-Louis « avec des matériaux de récupération, comme du cordage, de la dentelle et autres fibres textiles, et des végétaux. Ce sera un écosystème riche qui changera de couleurs à chaque saison », annonce l’artiste.

Autre thématique : « les femmes inspirantes ». La compagnie Dakipaya Danza porte le témoignage des fileuses de la soie des Cévennes dans Fibre. Sandra Nkaké rend un hommage dans [Elles] aux artistes qui l’ont inspirée. Stéphanie Chêne évoque la reconstruction d’une femme après un drame dans Vivante. Sophie Lebrun de La Cohue raconte ses origines dans Anna-Fatima où il est aussi question d’exil. Comme dans ce récit intime, Quitter Son Caillou de Victoria Follonier et Èlie Blanchard, ou le conte musical, Les Sœurs Chocolat du Halem Théâtre.

À noter également la venue du Théâtre de L’Argument avec un Zaï Zaï Zaï Zaï décapant, de Sequenza 9.3 avec le trio Polycordes qui plonge dans le répertoire de Janis Joplin et Jimi Hendrix, du Collectif Ès qui organise le Loto 3000. Quel cadeau pour le gagnant ou la gagnante ? Une danse ! 

« Entrelacs » par Aude Bourgine

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