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70 compagnies à Viva Cité

photo : ville de Sotteville-lès-Rouen

Viva Cité retrouve pour sa 33e édition sa forme originelle. Le festival des arts de la rue à Sotteville-lès-Rouen accueille du 24 au 26 juin 70 compagnies, prêtes à faire briller des étoiles et redonner des couleurs à l’arc-en-ciel, comme le suggère l’affiche. Explication avec Anne Le Goff, directrice artistique de Viva Cité et directrice de l’Atelier 231.

Viva Cité reprend le cours de son histoire. En 2020, le festival a été annulé. Un an plus tard, sa forme a été adaptée pour répondre aux conditions sanitaires du moment. Avec une telle longévité, le festival des arts de la rue, un des plus attendus en France, a désormais ses marqueurs, ses habitudes, ses fidèles, ses surprises… Anne Le Goff, directrice artistique de Viva Cité et directrice de l’Atelier 231, ne l’oublie pas. « Quand on reprend une telle manifestion, on a intérêt à bien connaître son histoire, savoir comment elle s’est construite et avec qui, comment elle a évolué. C’est d’autant plus important lorsque l’on veut écrire de nouveaux chapitres. Dans les choix d’évolution, il est impossible de se couper des racines. Viva Cité est incarné par ce qui fait la ville, donc les habitants, les associations… Le festival doit être représentatif de toutes des dynamiques. Il est avec et pour tout le monde ».

En 2022, Viva Cité revient comme un rituel avec 70 compagnies — 21 dans le In— dont 24 créations, à découvrir dans le bois de La Garenne, place de l’Hôtel-de-ville, à l’espace Marcel-Lods et à l’Atelier 231 à Sotteville-lès-Rouen. Pour cette nouvelle programmation, « il ne pouvait y avoir une nouvelle adaptation. L’année dernière, on ne pouvait décemment faire comme si de rien n’était. Nous nous sommes réinventés pour faire face à une situation inédite, permettre aux compagnies de jouer et offrir des bulles dans les quartiers. Il y a un amour pour le Viva Cité tel qu’on le connaît. C’est un moment fédérateur ».

Des mondes meilleurs

Viva Cité 2022 aura son In avec de grandes formes et son Off, absent les deux dernières éditions. Pendant ce temps, les compagnies et les artistes, même privés de leur espace de création, la rue, ont travaillé et répété. « J’avais aussi en tête la crise de 2003 qui a beaucoup impacté la création artistique. Ce n’est pas le cas aujourd’hui grâce aux plans de relance. Les institutions ont joué le jeu ». Il n’en demeure pas moins que l’écriture de ce festival s’est effectuée dans un contexte singulier. « Elle se nourrit toujours de ce que nous voyons pendant toute l’année. Je m’imprègne toujours de ce qui est créé, des ambiances dans les autres festivals. Il est nécessaire d’être porté par cette énergie-là. Et là nous en avons été privés. Il y a cette année une grosse prise de risque ».

Il y a des thèmes récurrents dans cette programmation. Les artistes imaginent des mondes meilleurs, parlent de résistance, de manipulation, de la fragilité humaine. Ils le font dans des formes pluridisciplinaires, interactives. La complicité du public devient en effet un élément essentiel des créations. Pas de festival sans Les Plastiqueurs. La compagnie normande signe la scénographie et couvrira le ciel de Viva Cité de mille étoiles. Tout commence avec le Grand Colossal Théâtre, une compagnie associée à l’Atelier 231, dans Défiler !. Il est question là jeter un mauvais sort à la malchance et au malheur.

Infos pratiques

  • Vendredi 24 juin à partir de 19 heures, samedi 25 et dimanche 26 juin à 11 heures à Sotteville-lès-Rouen
  • Festival gratuit
  • Programmation complète sur www.atelier231.fr