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Une quête du bonheur

"La Dissolution du blanc ouvre la porte du jardin obscur" de Sandra Lorenzi

Quatre artistes plasticiennes, Marion Baruch, Elvire Bonduelle, Cécile Bouffard et Sandra Lorenzi ont construit des Charpentes épanouies. C’est le titre de la nouvelle exposition qui se tient jusqu’au 30 juillet à la Maison des Arts à Grand-Quevilly.

À travers le mot charpente, il faut concevoir aussi bien la structure supportant le toit d’un bâtiment que l’ossature d’une personne. L’exposition, visible jusqu’au 30 juillet à la Maison des Arts à Grand-Quevilly, évoque la notion d’espace, construit et habité, intérieur et extérieur, public et privé. Dans Charpentes épanouies, Marion Baruch, Elvire Bonduelle, Cécile Bouffard et Sandra Lorenzi en donnent divers points de vue et perspectives.

Elvire Bonduelle prend un angle ludique pour observer l’habitat. Elle a créé une série Maison voiture chien faite de dessins uniquement à la règle. Elle construit des espaces joyeux, colorés, presque enfantins et idéals avec des traits et quelques cercles. Ses œuvres sont tel un manifeste sur le bonheur qui peut être un modèle standardisé et se résume à avoir une maison, une voiture et un chien.

Marion Baruch développe une autre conception sur les enjeux de l’espace. L’artiste, installée en Italie, récupère des chutes de tissus jetées par les industries textiles pour leur donner une dimension plastique. Ces morceaux peuvent représenter à la fois des vêtements ou prendre l’apparence de meubles. Marion Baruch vient ainsi « sonder la place du corps ». Le tissu est également très présent dans les travaux de Cécile Bouffard. Celui-ci, doux et molletonné, devient des sculptures flottant dans l’air, en forme de lampes protectrices.

Quant à Sandra Lorenzi, elle va puiser dans l’histoire et les traditions régionales. Pour La Dissolution du blanc ouvre la porte du jardin obscur, elle choisit une armoire normande et un napperon de dentelle. « Cela vient questionner le rapport au couple, l’utilisation de ces objets qui disparaissent. Je m’interroge sur la façon de transformer ce patrimoine pour le replacer dans un espace ». Dans cette œuvre, le meuble devient « un passage vers cette cité imaginaire » et le napperon, une rosace. Le tout s’insère dans la forme du bâtiment de la Maison des Arts et dans un trompe-l’œil. Sandra Lorenzi ajoute des Boosters énergétiques imaginés avec des coquilles Saint-Jacques et des morceaux de bois. Le réel offre ainsi une fiction pour atteindre peut-être aussi le bonheur.

Infos pratiques

  • Jusqu’au 30 juillet, du lundi au samedi de 14 heures à 18 heures, à la Maison des Arts à Grand-Quevilly
  • Entrée libre et gratuite
  • Renseignements au 02 32 11 09 78 ou sur www.maisondesarts-gq.fr