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Josianes fait de la résistance

photo : Companie Josianes

La Compagnie Josianes aborde les questions de féminité et de lutte dans ce spectacle, entre cirque et danse. Josianes ou l’art de la résistance est présenté samedi 30 juillet sur l’esplanade Marcel-Duchamp à Rouen pendant Jours de fête.

Josianes, c’est Marie Del Mar Reyes, Una Benette, Betty Mansion et Julia Spiesser. Elles ont toutes des histoires de combat de femmes à raconter, des idées sur la lutte pour une plus grande parité à partager. Voilà ces quatre artistes, deux danseuses et deux circassiennes, réunies dans ce spectacle, Josianes ou l’art de la résistance, interprété samedi 30 juillet à Rouen pendant Jours de fête.

Pour l’écrire, Julia Spiesser s’est inspirée de « tout ce qui peut nous émouvoir et nous mettre en colère, tout ce que nous voulons défendre et changer. Il y a eu beaucoup de discussions entre nous. Nous avons tout essayé. Chaque idée était bienvenue ». La danseuse et chorégraphe s’est également nourrie du parcours de chaque interprète. « Au bout de vingt ans de carrière, j’ai eu envie de faire évoluer mon art, de mêler plusieurs disciplines. J’ai été marquée par la liberté et la puissance de ces artistes. Betty a une danse très expressive. Una est à la corde lisse. Marie est équilibriste, entre force et poésie ».

Décompléxées

Avec Josianes ou l’art de la résistance, Julia Spiesser a eu envie de rendre hommage à des femmes pour « perpétuer leur combat ». Il y a tout d’abord sa grand-mère. « J’ai grandi en Provence avec une grand-mère très présente et très féministe. Elle n’a pas hésité à brûler son soutien-gorge sur la place publique. Elle m’a transmis des valeurs et tout ce qu’elle n’a pas pu être et faire. Elle m’a en fait beaucoup aidée. Elle me disait qu’il ne fallait pas avoir peur de revendiquer ». Une autre figure féministe : Gisèle Halimi qui a « œuvré pendant toute sa vie pour le droit des femmes. Elle m’a beaucoup inspirée ».

Josiasnes est « une représentation de la femme dans toute sa splendeur, sa sincérité et sa diversité. Elle est elle-même, aime parler fort. Elle est décomplexée ». Et elle ose l’humour. Sur cette façade de maison provençale, les quatre artistes évoluent dans un langage commun, dansent, virevoltent chantent et font entendre quelques pépites paternalistes issues des archives de l’INA. « L’art est notre manière de résister ».

Infos pratiques

  • Samedi 30 juillet à 17h30 sur l’esplanade Marcel-Duchamp à Rouen
  • Durée : 50 minutes
  • Spectacle gratuit