Dans le cadre de cette saison consacrée aux Héroïnes, Nina Childress rend un hommage à l’autrice du Deuxième Sexe dans une exposition, Le Tombeau de Simone de Beauvoir, à découvrir jusqu’au 23 septembre au musée des Beaux-Arts à Rouen.
Nina Childress a eu sa période Simone de Beauvoir. À partir de 2008, l’artiste s’intéresse par hasard à la philosophe et autrice, figure du féminisme qui a enseigné à Rouen. Juste après avoir jeté un œil sur la couverture d’un magazine avec cette photo de Simone de Beauvoir, nue et de dos. « Je ne connaissais pas cette image. Je me suis rendue compte qu’elle a été jeune et belle. J’avais surtout en tête ce portrait de la femme âgée sévère ». Nina Childress plonge dans la bibliographie de l’écrivaine et lit tous ses livres par ordre de parution.
Lors de cette saison dédiée aux Héroïnes, la peintre réunit une quinzaine d’œuvres pour cette exposition, Le Tombeau de Simone de Beauvoir, présentée jusqu’au 23 septembre au musée des Beaux-Arts à Rouen. Une exposition qui prend la forme d’un « hommage un peu grinçant » où elle raconte sa vie à travers différents portraits.
Au centre de la pièce se trouve un podium semblable à un livre géant aux couleurs des éditions Gallimard avec plusieurs cigarettes posées dessus, comme un bûcher. Nina Childress installe autour une série de portraits. Dans un tableau très pop, elle reprend cette photo de l’hebdomadaire et y ajoute la pipe et les lunettes de Sartre, un verre d’alcool. Elle reproduit cette autre image de la femme plus âgée avec les cheveux noués au-dessus de la tête, et se peint avec un turban sur les cheveux.
Sur un papier peint rempli de carrés et parsemé de roses rouges, le motif d’un chemisier de Simone de Beauvoir, l’artiste a disposé quatre tableaux à la manière d’un dépliant touristique. « La marche était très importante pour elle ». Nina Childress y représente un paysage des gorges du Verdon avec des bleus et des verts artificiels.
Dans ce Tombeau de Simone de Beauvoir, telle une grande installation, Nina Childress mêle les formats et les styles, allant du plus classique au plus libre avec ses « good » et « bad paintings », parle de la jeunesse et de la beauté qui s’efface avec le temps.
Infos pratiques
- Jusqu’au 23 septembre, tous les jours, sauf le mardi, de 10 heures à 18 heures au musée des Beaux-Arts à Rouen.
- Entrée gratuite
- Renseignements au 02 35 71 28 40 ou sur www.mbarouen.fr
