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Dix artistes forment La Ronde 2022

Installation de Kacha Legrand

Dix artistes ont eu plusieurs mois pour créer des œuvres en dialogue avec les collections de la Réunion des musées métropolitains rouennais avant de les exposer pendant La Ronde, un festival d’art contemporain qui se déroule jusqu’au 24 septembre.

Dix artistes, sept femmes et trois hommes, forment La Ronde 2022. Le festival d’art contemporain de la Réunion des musées métropolitains (RMM) rouennais présente diverses formes d’œuvres, des sculptures, des installations, de la vidéo, de la photographie en diptyque ou en triptyque dans les différents lieux de la RMM. C’est un parcours singulier au milieu des collections qui est proposé jusqu’au 24 septembre lors de cette saison dédiée aux Héroïnes.

Parmi les dix artistes, il y a Kacha Legrand, plasticienne vivement intéressée par l’architecture. Au musée Le Secq-des-Tournelles, elle a été saisie par la collection de clés, point de départ de sa réflexion. Les pannetons sont devenus des éléments architecturaux, « des héroïnes qui ouvrent des portes vers la liberté, qu’elle soit mentale, physique ou spirituelle, vers des possibles ». Toutes forment un paysage blanc intemporel. 

Samuel Buckmann au musée Le Sec-des-Tournelle

Pour déambuler, Samuel Buckman représente lui aussi un paysage singulier composés d’objets récupérés « avec une forte potentialité ». Dans son interrogation sur le genre féminin en ville, notamment à Rouen, avec « la cathédrale et sa flèche, pleine de force et de grâce, entourée d’un échafaudage, il y a aussi l’idée de soin. Comme d’une personne ». 

Quant à Garance Alves, elle est « happée par la figure féminine » dans des scènes de la vie quotidienne. Elle reprend des éléments d’un tableau pour construire, avec une belle ironie, une nouvelle narration. Comme dans La Cuisinière de Victor Gabriel Chaplin ou La Partie de loto de Charles Chaplin. Là, les pions deviennent des hommes, sans tête, en chemise blanche, et sont manipulés par des femmes géantes et cruelles. 

Iris Sara Schiller évoque la mémoire, le traumatisme des parents transmis aux enfants. Guy Lemonnier rend hommage à Marcel Duchamp. Aurélia Joubert s’inspire des grandes tapisseries et Florence Jou a écrit un texte nourri de paroles de femmes. Catherine Menoury raconte les secrets de famille dans une vidéo. Dans son installation textile, Déposition, Fabien Lerat reprend La Descente de la croix de Laurent de La Hyre pour raconter des corps. Enfin, Lou Parisot a travaillé à partir de l’histoire de quintuplées, nées dans la famille Dionne en 1934 aux États-Unis, pour créer des objets, remplis de fantaisie et d’étrangeté.

Une autre Partie de loto par Garance Alves

« Déposition » de Fabien Lerat

Infos pratiques

  • Jusqu’au 24 septembre aux musées des Beaux-Arts, de la Céramique, des Antiquités, Le Secq-des-Tournelles, Flaubert cet d’histoire de la Médecine, de l’Éducation à Rouen et à La Fabrique des Savoirs à Elbeuf
  • Entrée gratuite
  • Renseignements sur www.musees-rouen-normandie.fr