Une utopie en plein « Tumulte »

Photo : Frederic Iovino

Dans TumulTe, Bruno Pradet interroge la notion de vivre ensemble dans une énergie rock. Cette nouvelle pièce chorégraphique de la compagnie Vilcanota est présentée mardi 11 octobre à la scène nationale de Dieppe et jeudi 13 octobre à L’Éclat à Pont-Audemer.

Le tumulte, c’est celui du monde. « Il m’inspire. Je ne suis pas du tout un ermite ».  Bruno Pradet le mêle aux tourments intérieurs. « En fait, le tumulte est multiple. Dans cette pièce, la notion de groupe est très forte. Comme dans mes précédentes pièces, les interprètes ne sortent jamais du plateau. Cela sous-entend le bruit assourdissant du monde. Parallèlement à cela, j’ai voulu travailler sur l’individu. Plus il apparaît anonyme, plus il est dans une gestuelle individuelle ».

D’un côté l’homogénéité d’un groupe, de l’autre, les individualités avec des comportements insoupçonnés et le tout crée un réel foisonnement dans ce TumulTe, interprété à Dieppe et à Pont-Audemer par cinq danseuses et danseurs, quatre musiciens, chanteurs et chanteuses. Les unes et les autres forment un monde en miniature, se croisent, se rencontrent, s’interpellent dans une danse explosive. « L’énergie, c’est mon dada. Il y a aussi des moments plus posés. C’est une pièce d’atmosphères ».

Inspirations plurielles

Pour les créer, Bruno Pradet s’est nourri du texte de Jean-Pierre Siméon, Stabat Mater Furiosa, du tableau de Jérôme Bosch, Le Jardin des délices, et de la musique baroque. « Les œuvres sont puissantes. Le chant baroque me bouscule. Il parle à l’âme. Il y a une vérité, des vibrations qui pénètrent profondément ». Bruno Pradet associe la musique baroque à l’énergie rock. « Nous sommes partis en improvisation sur quelques airs. En sont sorties des choses formidables. Cela a permis d’aller vers de nouveau endroits. Nous avons ressenti les émotions fortes. Les danseurs nourrissaient les musiciens et inversement ».

Alors dans ce TumulTe, les danseurs chantent et les musiciens dansent. « Le pari a été de donner une matière à vibrer, de fabriquer des images dans lesquelles le public puisse se refléter. Comme dans un paysage-miroir. Nous sommes juste là pour être. On pensera plus tard ».

Infos pratiques

  • Mardi 11 octobre à 20 heures à la scène nationale de Dieppe. Tarifs : de 25 à 12 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
  • Jeudi 13 octobre à 20h30 à L’Éclat à Pont-Audemer. Tarifs : 14 €, 10 €. Réservation au 02 32 41 81 31 et sur http://eclat.ville-pont-audemer.fr
  • Durée : 1 heure
  • Spectacle à partir de 8 ans