Le musée des Beaux-Arts à Rouen met en miroir deux flagellations du Christ, peintes par Le Caravage, et présente les résultats des dernières analyses effectuées sur un des chefs-d’œuvre. Cette exposition, Caravage, un coup de fouet, est à voir jusqu’au 27 février lors du Temps des collection consacré au Corps à corps.
La Flagellation du Christ à la colonne fait partie des collections du musée des Beaux-Arts à Rouen depuis 1955. Le tableau est alors attribué à Mattia Preti. Quelques années plus tard, après de longs débats, il est adjugé au Caravage (1571-1610). Sur un fond sombre, le peintre italien « insiste sur le corps souffrant du Christ. La composition est aspirée par l’extérieur. Comme s’il cherchait un dialogue, une relation », remarque Diederick Bakhuys.
Lors de cette exposition, Caravage, un coup de fouet, installée jusqu’au 27 février, cette Flagellation est accrochée juste à côté d’une seconde, peinte également pendant la période napolitaine de l’artiste. Il y a bien évidemment de grandes similitudes entre les deux tableaux. « On est dans un même clair-obscur, constate le conservateur au musée des Beaux-Arts de Rouen. Il y a des références à l’Antiquité. Les présences sont charnelles. Pour le bourreau, on retrouve la même physionomie ». À ces deux toiles sont associées d’autres œuvres, tableaux et bas-reliefs, évoquant le même sujet.
Avec ces pièces, le musée des Beaux-Arts de Rouen présente en grand format les résultats d’une étude menée sur La Flagellation du Christ qui « a permis d’aller au-delà de ce qui est perçu et de comprendre le cheminement de la création ». Une radiographie détaille le châssis, les pigments, laisse apparaître une composition antérieure, un autre visage plus caricatural du bourreau et des éléments qui ont été abandonnés.
Infos pratiques
- Jusqu’au 27 février, tous les jours sauf le mardi, de 10 heures à 18 heures, au musée des Beaux-Arts à Rouen
- Entrée libre et gratuite
- Renseignements au 02 35 71 28 40 ou sur www.mbarouen.fr
