La poésie urbaine de Rouquine

Photo : Bastien Burger

Rouquine, c’est un duo de chansons électro-pop urbaine qui a été remarqué avec un premier album percutant, Masculine. Il reprend sa tournée jeudi 8 février au Trianon transatlantique quelques jours avant la sortie du deuxième disque, Mammifère.

Après Masculine, Mammifère. Tel est le titre du deuxième album de Rouquine. « C’est un mot qui sonne bien. Un mammifère est une grosse bestiole avec un coté un peu primitif. Cela nous ramène à notre condition animale. Aujourd’hui, le vivant traverse une période délicate. On le sait, il y va maintenant de notre survie. Cela nous bascule forcément de notre piédestal ». Voilà le décor de ce nouveau disque qui sortira le 1er mars 2024, juste trois semaines après le concert ce jeudi 8 février au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen.

Depuis Masculine, le ton est donné. Incisif, poétique, mélancolique, rageur parfois, ironique à d’autres moments. « Pour cet album, nous connaissions la direction. Lors de l’écriture du premier, nous nous cherchions encore, se souvient Sébastien Rousselet. Pour celui-ci , nous avions trouvé notre griffe. Celle-ci est très personnelle parce qu’elle correspond à ce que nous écoutons. Nous voulons que ce soit beau et puissant, musclé sans être bourrin ». 

Chez Rouquine, un duo formé avec Nino Vella, il y a une volonté de regarder la vie telle qu’elle est avec ses épisodes les plus douloureux et les plus violents. « Nous ne voulons pas nous cacher derrière des filtres » quand il s’agit d’avenir, de mort, de sexe, de crise sociale… Comme dans Populaire. « C’est la description d’une colère. Celle que nous avons vue pendant les manifestations des Gilets jaunes et contre la réforme des retraites. La colère est légitime. Elle est un carburant, pour le pire et pour le meilleur. Mais que fait-on de cette colère ? », s’interroge Sébastien Rousselet.

Il y a les mots qu’il fait sonner sur la musique de Nino Vella. « C’est notre processus d’écriture. La musique de Nino me donne un cadre et me procure une émotion ». Les mots de Sébastien Rousselet résonnent ainsi comme des percussions sur cette électro-pop urbaine où les deux voix se complètent avec harmonie. 

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