C’est une œuvre qui ne peut exister sans son créateur, Miguel Chevalier, et sans le public. Digital ParadIce IA, une installation lumineuse, numérique et immersive, apparaît et évolue avec les déplacements des patineurs. C’est à vivre jusqu’au 3 mai à la patinoire Édith-Ballester sur l’île Lacroix à Rouen en avant-première du festival Normandie Impressionniste.
Une surface glacée comme la toile blanche d’un tableau. Là, les possibles sont infinis. Comme les peintres, Miguel Chevalier a laissé libre cours à son imagination pour créer des œuvres colorées, psychédéliques, hypnotiques et envoûtantes. L’artiste, un des pionniers de l’art numérique, ne s’est pas seulement inspiré des courants des années 1970 mais aussi de l’impressionnisme.
« Les artistes impressionnistes ont développé un rapport nouveau à la peinture, rappelle Miguel Chevalier. Quand la photographie est arrivée, ils se sont interrogés et ont créé d’autres rapports à la lumière et à la couleur pour produire de nouvelles sensations. Nous sommes là dans un jeu de cycles lumineux. Par ailleurs, Monet a ouvert la voie des grands tableaux et a beaucoup travaillé sur les variations. Lorsque l’on est face aux Nymphéas, on peut entrer en immersion dans le tableau ».
La peinture, le sport et la technologie
Avec Digital ParadIce IA, « un cadeau avant l’ouverture de Normandie Impressionniste » selon Philippe Platel, directeur du festival, le public n’entre pas seulement dans l’œuvre, il la transforme. Avec leurs simples déplacements, quelques figures et autres chorégraphies, les patineuses et patineurs animent ces tableaux très grands formats, projetés sur la glace.
Présentée jusqu’au 3 mai à la patinoire de l’île Lacroix à Rouen, Digital ParadIce IA est une rencontre entre l’art, le sport et la technologie. Miguel Chevalier a ainsi installé au plafond de la patinoire douze vidéo projecteurs avec des capteurs qui détectent les mouvements et les positions des corps des visiteurs. Un autre logiciel permet un développement et une métamorphose des formes et des couleurs. Lors de cette expérience collective et immersive, l’imagination de l’artiste et des patineurs se croise dans un geste pictural singulier.
Infos pratiques
- Jusqu’au 3 mai à la patinoire Édith-Ballester sur l’île Lacroix à Rouen
- Ouverture pendant les vacances du lundi au vendredi et le dimanche de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 17h30, le samedi de 14 heures à 17h30 et de 20 heures à 23 heures, en période scolaire le mercredi de 14 heures à 17h30, le vendredi de 20 heures à 23 heures, le samedi de 14 heures à 17h30 et de 20 heures à 23 heures et le dimanche de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 17h30
- Tarifs : de 5,40 à 3,70 €
- Réservation en ligne
- Aller à la patinoire en transport en commun avec le réseau Astuce