Elles sont “Fortes”

photo : LoÎc Séron

Après #Bowary, Fortes. C’est le titre de la création des jeunes de l’ASPIC de Saint-Étienne-du-Rouvray, accompagnés par le Groupe Chiendent. La pièce est présentée mardi 11 juin au théâtre des Deux-Rives à Rouen dans le cadre des festival Sages comme des orages.

Pour quatre personnes du groupe, la rencontre a déjà eu lieu en octobre 2021. Avec Nadège Cathelineau et Julien Frégé, des jeunes de l’ASPIC de Saint-Étienne-du-Rouvray avaient parcouru à leur manière le roman de Flaubert, Madame Bovary, prénommée Aïcha. Un prétexte pour parler de leurs envies et de leurs rêves dans #Bowary. Quatre autres jeunes femmes sont venues les rejoindre au printemps 2024 pour écrire un nouvelle pièce. Il y a eu une première semaine de résidence à la scène nationale de Dieppe, une seconde au Rive Gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray. Et toujours avec le Groupe Chiendent.

« Nous avons accompagné ces jeunes dans un travail de recherche et de création. Nous avons laissé place à ce qu’elles ont eu envie de dire. Il y a la volonté de leur faire goûter ce qu’est la création artistique dans des conditions professionnelles avant de partager le fruit de ce travail avec un public », indique Julien Frégé. Ce sera mardi 11 juin au théâtre des Deux-Rives à Rouen.

Leur place

Dans Fortes, le théâtre se mêle au sport, précisément à la boxe. « Il y a d’abord eu la découverte du sport pendant des séances d’entraînement. Le sport est un prétexte pour parler d’elles, de leurs combats respectifs, des notions d’engagement et de limites. Le sport permet d’interroger en effet les limites que la société, la famille et l’environnement imposent. Il est une façon de s’émanciper parce qu’il est un espace de liberté. Elles et il — il y a un garçon — sont fortes et elles le revendiquent », remarque Julien Frégé.

Fortes est une prise de paroles libre par ces jeunes, de 13 à 22 ans, qui veulent montrer qu’elles ont leur place. Alors elles convoquent une figure algérienne de la résistance, Fatma N’Soumer, et n’hésitent pas à répondre à Pierre de Coubertin. Oui, la présence des femmes dans le milieu sportif et leur participation aux compétitions sont indispensables.

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