Danser pour combler l’ennui

Photo : Christophe Raynaud de Lage

Il est des remèdes bien singuliers. Dans Salti, un spectacle pour les enfants présenté mardi 12 novembre à L’Éclat à Pont-Audemer et samedi 16 novembre à la scène nationale de Dieppe, la compagnie Toujours après minuit revient sur l’histoire de la tarentelle, cette danse écrite pour soigner les morsures de la tarentule.

Jim, Lisa et Louise sont trois amis, avec des caractères différents, qui aiment bien évidemment passer du temps ensemble. Mais souvent, ils s’ennuient. Dans ces moments-là, ils ont un jeu favori : se faire peur. Leur règle : tirer au sort le tarantolato ou la tarantolata, celui ou celle qui sera mordu par la tarentule, une grosse araignée du sud de l’Italie ; les deux autres devenant les soigneurs. Il existe un seul remède à la blessure, la danse.

Autrices, metteuses en scène et chorégraphes de la compagnie Toujours après minuit, Roser Monttlló Guberna et Brigitte Seth s’intéressent depuis plusieurs années à la tarentelle. « J’ai découvert ces musiques et ces chants alors que je travaillais pour une troupe italienne quand j’avais entre 20 et 25 ans », se souvient la première. Dans ce cérémoniel séculaire, la seconde y voit « une fête ».

Jusqu’à la transe

Présenté à L’Éclat à Pont-Audemer et à la scène nationale de Dieppe, Salti est un conte entre théâtre et danse sur la tarentelle. Les mots se mêlent aux gestes et aux pas dans un rythme qui ne cesse de s’accélérer. Pour guérir d’une telle morsure, il est impératif d’entrer dans un état de transe. « Cette histoire m’a interpelée. Je suis espagnole, née sous Franco. J’ai toujours dansé. À l’école, quand je bougeais trop, on m’attachait sur ma chaise. La danse, c’est un besoin. C’est mon corps qui parle », confie Roser Monttlló Guberna. Aujourd’hui, la tarentelle permet d’exprimer divers états émotionnels, voire de « purger les corps et les esprits ».

Salti, avec ces deux versions, raconte la complicité entre les trois amis à travers une lecture contemporaine de la tarentelle. Là, la danse devient l’antidote à l’ennui. Jim, Lisa et Louisa le racontent et cherchent ensemble le bon rythme pour chasser la tristesse et les peurs et trouver les bonnes vibrations.

Infos pratiques

  • Mardi 12 novembre à 19 heures à L’Éclat à Pont-Audemer. Représentation traduite en langue des signes françaises. Tarifs : 8 €, 6 €. Réservation au 02 32 41 81 31 et sur http://eclat.ville-pont-audemer.fr
  • Samedi 16 novembre à 15 heures au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe. Tarif : 5 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
  • Durée : 50 minutes
  • À partir de 6 ans

  • Samedi 16 novembre à 11 heures au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe. Tarif : 5 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
  • Durée : 30 minutes
  • À partir de 3 ans