Pour beaucoup, Les Rolling Stones, c’est surtout Mick Jagger et Keith Richards qui, avec leur complice Ron Wood, continuent à faire vibrer le rock’n roll à 80 ans passés. Pourtant ces deux copains ne sont pas à l’origine du groupe londonien fondé en 1962. Et c’est justement de ce leader dont il est question aujourd’hui dans Brian Jones et les Rolling Stones, un film dans les salles mercredi 19 février.
Le documentaire de Nick Broomfield commence par nous rappeler la personnalité excentrique de Brian Jones, passionné de musique depuis l’enfance. À 20 ans, c’est déjà un dandy capable de jouer de beaucoup d’instruments — piano, guitare, basse, harmonica, saxophone, trompette, flute, batterie… —, de chanter, de composer. Un jeune homme bourré de talents qui a tenu un rôle fondamental dans la formation du groupe rock : il cherche et choisit des partenaires, trouve des lieux de concert, et dès lors, ça roule pour les Rolling Stones. Du moins jusqu’en 1966 quand des tensions naissent entre lui et le duo Jagger/Richards, et ça va empirer jusqu’en 1969, quand il est purement et simplement évincé du groupe. Le 3 juillet de la même année, il est retrouvé mort dans sa piscine. Il avait 27 ans.
Pour le spectateur, c’est l’occasion de revivre les années 1960 à coup d’images d’archives, de reportages, d’interviews passées et actuelles, de concerts, avec en prime des morceaux choisis commentés par des spécialistes qui jubilent à nous faire entendre son génie musical. Et ça marche !
Au-delà de la musique, le réalisateur s’intéresse à l’homme et à ses nombreuses conquêtes féminines — parfois partagées avec les autres membres du groupe —, à ses relations, musicales ou non. Les fans de Marianne Faithfull — décédée le 30 janvier 2024 — auront peut-être un petit pincement au cœur en la voyant revivre sur grand écran, mais tous prendront plaisir à découvrir l’histoire émouvante d’un artiste mal dans sa peau.
- Brian Jones et Les Rolling Stones de Nick Broomfield (Grande-Bretagne, 1h38).