Mathieu Létuvé narre l’histoire de Novecento

Photo : Aurélia Legrand

Le Caliband Théâtre raconte l’étonnante histoire de Novecento, un pianiste, considéré comme l’un des plus grands, qui a passé sa vie sur un paquebot. Entouré de trois musiciens, Mathieu Létuvé retrouve sa position de conteur vendredi 28 mars au théâtre Montdory à Barentin.

Novecento a toujours vécu sur la mer. Jamais, il n’a mis un pied sur la terre ferme. Il est né sur un paquebot de luxe lors d’une traversée d’émigrants sur l’océan Atlantique vers l’Amérique. Il y a grandi, travaillé et y est mort. Novecento est ce nourrisson abandonné à bord du Virginian avant d’être recueilli par un machiniste, Danny Boodman, qui l’adopta. Le garçon, aux dons exceptionnels, deviendra l’un des plus grands pianistes et improvisateurs de son époque et jouera pendant toute sa vie sur le bateau. Telle est l’histoire de Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, imaginée par Alessandro Baricco.

Le Caliband Théâtre la reprend avec trois musiciens, Rémi Biet, Fady Farah et Jean-Charles Levaillant, pour la jouer vendredi 28 mars au théâtre Montdory à Barentin. Mathieu Létuvé est Tim Tooney, le trompettiste avec lequel Novecento se lie d’amitié. « Dans ce texte, je retrouve la forme de la fable avec une épopée. Cette histoire est une allégorie ce que l’on vit en tant qu’artiste ». « Elle a aussi une portée philosophique. Il parle de la relation au monde, d’une vision du monde. Novecento est dans une quête d’absolu. Il préfère le piano plutôt que l’immensité du monde. Devant ces 88 touches blanches et noires, il se détache de ce monde et joue en toute liberté », ajoute Rémi Biet.

Bercé par le jazz, fan de Coltrane, Mathieu Létuvé emmène sur le pont d’un bateau. Là, juste une valise, un manteau, un chapeau et quelques caisses en bois. Sous une lumière de fin de journée, le comédien, au jeu toujours efficace, se fait à nouveau conteur du parcours d’un personnage extraordinaire. Lors de son travail de composition, Rémi Biet s’est inspiré, comme Novecento, des mouvements de la mer. « Baricco qui était aussi musicologue donne des indications musicales. Il parle d’une valse lente qui s’accélère au moment de la tempête. Il y a également des réminiscences irlandaises. J’ai souhaité une évocation de la musique comme on donne celle d’un paysage ». Mots et notes de musique s’entrelacent lors de ce voyage poétique.

Infos pratiques

  • Vendredi 28 mars à 20h30 au théâtre Montdory à Barentin
  • Durée : 1h15
  • À partir de 9 ans
  • Tarifs : de 10 à 5 €
  • Réservation au 02 32 94 90 23